Les facultes medicales

Cours de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire

  • RSS
  • Delicious
  • Digg
  • Facebook
  • Twitter

Le diabète est une maladie métabolique résultant d’une carence en sécrétion d’insuline, d’anomalie d’action de l’insuline sur les tissus cibles ou de l’association des deux, conduisant à une hyperglycémie chronique

Classification (OMS) 1997 :

Type 1 (DID) ou juvénile :

– maladie auto immune, touche l’enfant et l’adulte (10 à 15% du diabète sucré)

– ↘ de la sécrétion d’insuline suite à une destruction des cellules du pancréas.

– signes cliniques : Polyurie, Polydipsie, Polyphagie, Asthénie, Amaigrissement.

– signes biologiques : Hyperglycémie, glycosurie, Acétonurie.

NB : corps cétoniques = résultent d’une lipolyse importante suite à une déficience en insuline.

Type 2 (DNID) :

– Après 40 ans (reste longtemps asymptomatique) (80% des cas) touche les obèses.

– Du à une diminution des effets de l’insuline sur les cellules (insulinorésistance svt due à un surpoids)

– signes cliniques : Polyurie, Polydipsie, Polyphagie, Asthénie.

– signes biologiques : Hyperglycémie, Glycosurie.

à Diabète gestationnel: diabète sucré transitoire survenant pendant la grossesse (2eme mois)

à Diabètes secondaires aux pathologies pancréatiques, hépatiques, endocriniennes, génétique, la prise des médicaments hyperglycémiants (corticoïdes, diurétiques, les estrogènes…)

Le diabète insipide et rénal simulent biologiquement le diabète mais ce sont des pathologies rénales.

Diabète insipide : défaut de réabsorption de l’eau par les reins, se traduit par une polyurie, une polydipsie (glycémie normal, concentration ↗)

Diabète rénal : défaut de réabsorption du glucose par les reins, le taux de glucose dans les urines est augmenté mais la glycémie est normale.

Les complications générales du diabète :

1- Macroangiopathie : résulte de la formation de la plaque d’athérome (oblitération des vx à des ischémies, IDM, AVC…)

2- Microangiopathie : résulte de la fixation de glucose sur certaines protéines capillaires aboutissant à leur fragilité ou à leur occlusion (rétinopathie et néphropathie diabétique)

3- Complications nerveuses : neuropathie diabétique consécutive à une dégénération neuronale, elle touche principalement les membres inférieurs et entraîne une perte de la sensibilité des pieds.

4- Complications infectieuses : dues aux perturbations des fonctions leucocytaires (chimiotactisme, phagocytose)

Le diabétique est considéré comme un immunodéprimé, prédisposé aux infections, qui sont elles-mêmes responsables d’un déséquilibre diabétique.

5- Retard de cicatrisation.

Manifestations odonto-stomatologiques chez le diabétique :

1- La xérostomie : elle reflète la déshydratation générale (peut être due aussi à la microangiopathie, la neuropathie végétative, les effets secondaires des médicaments).

2- Lésions dentaires (caries cervicales) dues aux modifications pulpaires, ↘ du PH, sécheresse buccale.

3- Lésions muqueuses : perlèche, aphte.

4- Lésions parodontales : gingivite, parodontite (↘ du chimiotactisme des PNN à ↘ de la résistance des tissus.

5- Les infections bactériennes, virales, fongiques : cellulite gangréneuses, ostéites, candidoses.

Les risques chez le diabétique :

Le risque comateux :

Coma hyperosmolaire :

Il survient chez le sujet âgé diabétique de type2, il est caractérisé par une hyperglycémie très importante (due à un déséquilibre du trt, trt hyperglycémiant) avec déshydratation sans cétose.

Les facteurs déclenchants sont surtout liés à une perte d’eau exagérée lors d’infections fébriles, de diarrhées, ou de prise de diurétiques.

Une hospitalisation urgente s’impose pour réhydratation et insulinothérapie.

 L’acidocétose : C’est une complication du DID non traité.

Une carence absolue en insuline a pour conséquence une hyperglycémie et une lipolyse, cette dernière génère les corps cétoniques

– Signes cliniques : odeur acétonique de l’haleine, vertiges, de troubles digestifs, polypnée, détection capillaire et urinaire des corps cétoniques, (en plus de l’hyperglycémie, la glycosurie et synd cardinal)

Le coma hypoglycémique :

Survient quand la glycémie est (<0,6g/l) du à une erreur du régime alimentaire ou du trt (erreur du dosage de l’insuline ou prise concomitante d’autres médicaments (sulfamides, analgésiques salicylés) et l’alcool.

* Le coma hypoglycémique survient après un malaise hypoglycémique qui est caractérisé par :

– pâleur, asthénie, tremblements, irritabilité, tachycardie, sueur, faim douloureuse, vertige.

* en l’absence de traitement, il aboutit à une perte de conscience, hypertonie neuromusculaire et apparition de manifestations convulsives.

Le risque infectieux :

– L’hyperglycémie réduit les fonctions leucocytaires à croissance des germes.

– L’hyperglycémie accélère la dégradation des fibres de collagène à retard de cicatrisation.

– Les altérations vasculaires réduisent le flux sanguin, la teneur en oxygène et la mobilisation des PNN.

L’infection dentaire déséquilibre le diabète, et le diabète favorise les infections

Il existe un cycle vicieux entre le diabète et l’infection

 

La prise en charge d’un diabétique :

– S’assurer que le malade est suivi pour son diabète, sinon il faut l’orienter d’abord chez un médecin interniste sauf en cas d’urgence.

– le médecin traitant doit préciser : type de diabète, trt en cours, tendance aux comas.

– examen clinique minutieux, examens biologiques et radiologiques.

1/ Le diabète rénal et insipide :

CAT même que pour l’insuffisance rénale chronique (préciser le degré de l’insuffisance)

2/ Diabète sucré :

– Examens biologiques (glycémie à jeun) on peut être confronté à 2cas :

à Diabète équilibré : (poids stable, ne fait pas de malaise, valeurs glycémiques normales et stables dans le temps…) le malade est considéré comme un sujet sain.

NB : L’équilibre diabétique est très précaire et souvent rompu par toute infection banale ou effraction du régime. Les sujets diabétiques sont souvent en déséquilibre.

CAT :

* préparation psychologique et sédative si nécessaire.

* s’assurer qu’il n’est pas à jeun avant tout acte.

* s’assurer de la prise des anti-diabétiques.

* le prendre en charge en matinée, séances courtes.

* Le vasoconstricteur n’est pas contre indiqué en faible quantité

* éviter les prescriptions injustifiées (Les médicaments utilisés dans notre spécialité ne posent généralement pas de problèmes d’interactions sauf l’aspirine, tétracycline, corticoïde)

* Contrôle du patient jusqu’à cicatrisation

 


 

à Malade non équilibré (la majorité de nos malades) + altération de l’état général :

– Il faut prendre l’avis du médecin traitant.

– Il est préférable de reporter tous les actes  jusqu‘à l’équilibration du diabète.

 

à En cas d’urgence : agir en milieu hospitalier sous surveillance de l’interniste

 

à Diabète difficile à équilibrer (ambulatoire) et présence de foyers dentaires infectieux : agir quelque soit le taux de glycémie pour assurer sa diminution.

 

En cas de malaise hypoglycémique:

– Installer le patient en décubitus latéral de sécurité, libérer les VADS

– resucrage :

-> Patient conscient : Resucrage per os par des sucres rapidement absorbés (2à4 morceaux de sucre, boisson sucré) suivis de sucres d’absorption lente (pain, biscuit) pour prévenir la rechute.

-> Patient non conscient: resucrage par voie parentérale en IV 20 à 40ml de sérum glucosé ou par voie sous cutané de 1mg de glucagon

Devant une infection déclarée (accident cellulaire) :

– Il faut agir rapidement (risque d’extension et de diffusion) hospitalisation en urgence.

– Prendre une 1ère glycémie veineuse à jeun (Contrôle de la courbe glycémique)

– ATBpie massive (en dose, en durée et en molécule)

– Incision et drainage de toute collection.

– Traitement étiologique dés la levée du pronostic vital, il doit être fait quelque soit la valeur de la glycémie.

En cas de pathologies concomitantes :

La présence de pathologies associées notamment HTA, nécessite de prendre également les précautions spécifiques à ces pathologies ainsi que vis-à-vis des prescriptions qui s’inscrivent dans leurs traitements.

En cas de femme enceinte antérieurement diabétique :

– travailler en étroite collaboration avec les médecins traitants (diabétologue, obstétricien)

– Il ne faut pas agir pendant le 1er et 3ème trimestre sauf en cas d’urgence et dans un milieu hospitalier.

Diabète gestationnel :

– Les patientes sont systématiquement mises sous insuline

– même CAT que précédemment.

 

Diabète à terrain fragile à diffusion rapide des infections

Print Friendly

Popular Posts

LES TRAUMATISMES CR

LES TRAUMATISMES CRANIO-ENCEPHALIQUES       I-INTRODUCTION : Les traumatismes cranio-encéphaliques "TCE" sont en général les ...

LA SCLEROSE EN PLAQU

LA SCLEROSE EN PLAQUE   I-DEFINITION :  La sclérose en plaque "SEP" est une ...

L'EXAMEN CLINIQUE EN

L'EXAMEN CLINIQUE EN PSYCHIATRIE               I-INTRODUCTION : La psychiatrie est une discipline médicale ...

EMBOLIE PULMONAIRE

EMBOLIE PULMONAIRE       1 - DEFINITION L’embolie pulmonaire (EP) caractérise l’obstruction totale ou ...

Les ostéites des ma

  Les ostéites des maxillaires     I. Définition :   L’ostéite est un processus ...

Sponsors