Les facultes medicales

Cours de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire

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I. Généralités :

-Définition :


La période de « contention » correspond  à la phase thérapeutique finale d’un traitement  d’orthodontie. Elle est destinée à maintenir ou parfaire les résultats obtenus et à éviter la récidive des  anomalies. Elle se situe à la fin du traitement actif,  lorsque le praticien considère qu’il a atteint les objectifs recherchés ; le seul critère de réussite à  long terme d’un traitement orthodontique étant  la stabilité dans le temps, des corrections effectuées. C’est dire combien cette étape ne doit pas être négligée.

-Les trois modes de contention :

a. Contention naturelle, sans appareillage

b. Contention active

c. Contention passive, avec des dispositifs amovibles ou fixes.

Ces différentes éventualités se situent : soit à la  fin du traitement actif, soit après une première étape  précoce de traitement, suivie d’une période de maintien avant une deuxième phase de traitement actif,  en denture adulte. Les stades successifs de la contention se caractérisent par leurs objectifs, leur situation,  dans la chronologie du traitement, les dispositifs  utilisés, la durée et le rythme de port de ces dispositifs.

-Durée de la contention :

Elle sera fonction des  anomalies traitées.

En moyenne avec un port continu, puis discontinu  des dispositifs amovibles :

–      pour une classe I avec dysharmonie : un an

–      pour une classe II : deux ans

–      pour une classe III : jusqu’à la fin de la croissance.

II. La contention naturelle :

Elle se justifie, dans  quelques cas particuliers :

Exemples :

–      correction d’une linguocclusion localisée, au  secteur antérieur

–      correction d’une proalvéolie inférieure avec  occlusion inversée, précédée ou suivie d’une rééducation de la fonction et de la posture linguale

–      mise en place d’une dent incluse sur l’arcade.

III. La contention active :

Elle doit être considérée  comme une continuation de la thérapeutique mécanique, pendant un certain temps. Elle se situe immédiatement après la dépose des bagues ou des attaches.

Objectifs :

– fermeture des espaces résiduels dus aux bagues :

C’est l’un des avantages des attaches collables, qui  permettent d’obtenir des contacts proximaux, avant  la dépose du dispositif fixe, d’éviter ce stade;

– amélioration de l’intercuspidation

– maintien de la correction d’un décalage antéro-postérieur de classe II ou de classe III

– correction de la malocclusion d’une unité  dentaire non incorporée dans le dispositif actif : Deuxième molaire supérieure vestibulo-versée, après  recul des premières molaires par F. E. B.

– éventuellement, correction d’anomalies mineures qui n’ont pu être traitées au cours du traitement actif, en fonction des exigences du patient. Dispositifs utilisés :

-Gouttière de positionnement (G. P.) « tooth-positioner» :

– gouttière préfabriquée (marque « Orthotain » ou « T. P. »

En plastique mou et transparent,  adaptée à des dents de forme et de proportion habituelles et à des solutions orthodontiques classiques : l’axe charnière correspond à un axe charnière moyen

– gouttière de positionnement sur mesure :

Elle  est réalisé sur un moulage des dents du patient, en  fin de traitement, placées en occlusion idéale (ou « set-up », en tenant compte de l’axe  charnière approximatif repéré sur une téléradiographie de profil (laboratoires « T. P. », U. S. A., Hollande).

-Avantage :

C’est la contention active idéale, car  les indentations englobent l’ensemble du volume  dentaire, sans aucune interférence. La gouttière de positionnement permet les finitions de traitement les  plus satisfaisantes.

-Inconvénients :

Dispositif difficile à accepter, en  raison des grosses difficultés d’élocution qu’il provoque, son efficacité étant fonction d’un port diurne actif de 4 h pendant 3 mois.

-Contre-indications :

Patient peu coopérant ou qui ne peut disposer de 4 heures par jour pour  exercices, ou présentant des difficultés de ventilation  nasale ; béance antérieure -> recouvrement incisif  minimum.

La G. P. maintient mal les corrections des rotations

Et ne peut corriger un décalage antéro-postérieur  persistant. Ce dispositif peut être suivi d’une contention passive.

Les appareils amovibles de contention active :

-Avantages :

–      ils sont facilement acceptés et ne gênent pas  l’élocution, s’ils sont correctement réalisés

–      le  port continu est possible

–      ils permettent de placer des ressorts pour la  correction de malpositions ou de récidives mineures.

-Inconvénients :

–      n’incorporent pas l’ensemble des couronnes dentaires

–      interférence des crochets

–      risque de perte d’ancrage

–      réouverture des espaces d’extraction.

-Les dispositifs :

a) La plaque avec élastique .C’est  la solution de choix :

–      si le patient refuse la gouttière et souhaite un  dispositif peu visible

–      si l’on veut exercer des forces très douces, au  niveau antérieur :

–      s’il existe très peu de diastèmes antérieurs à  fermer.

b) La plaque avec potences de Vienne:

Elle est indiquée, en cas de persistance de diastèmes interincisifs plus importants. Cette plaque doit être associée à une F. E. B. placée sur des tubes soudés sur les crochets d’Adams, si l’on craint une perte d’ancrage, fréquente avec ce dispositif, beaucoup plus actif que le précédent. Elle permet d’incorporer

les courbures du 1er ordre.

c) La plaque de Hawley :

Il s’agit  plutôt d’une contention semi-passive.

Durée du port des appareils amovibles de contention :

en moyenne 6 mois jour et nuit, en dehors des repas, puis 6 mois la nuit ; contention de plus longue durée s’il existe des rotations initiales importantes : une dysharmonie dento-maxillaire-limite. Traitée sans extraction ; si les deuxièmes molaires ne sont pas  évoluées, au début de la contention

IV. La contention passive :

Elle fait suite, la plupart  du temps, à la contention active.

-Objectifs :

il s’agit de maintenir la position du secteur incisivo-canin inférieur en l’attente de la  fin de la croissance et de l’évolution des dents de  sagesse ; ou d’éviter une récidive de supraclusion ou d’infraclusion.

-Dispositifs :

-Dispositifs fixes :

–      arc lingual collé sur les faces L des 33 et 43 ou 34 et 44

–      fil torsadé collé de 33 à 43 et sur chaque incisive (rotations initiales)

–      avantages : installé d’emblée, après dépose des attaches collées ; incite le patient à consulter jusqu’à l’évolution des dents de sagesse ; encombrement réduit

–      inconvénients : rétention de plaque dentaire  et de tartre, risque d’ingestion.

-Appareils amovibles fixe de contention

en cas de supraclusion initiale : la plaque de Sved; destinée à maintenir la correction  d’une supraclusion incisive

contention antérieure, à la mandibule : dispositif vestibulaire et lingual amovible avec ou non prolongements latéraux au niveau des prémolaires et molaires inférieures.

RQ: la période de contention, pendant laquelle le patient consent encore un certain effort, doit être mise à profit pour renforcer des habitudes régulières d’hygiène, améliorer ou corriger des défauts parodontaux, entreprendre ou poursuivre des mesures préventives contre l’apparition de caries et enfin

pour donner des conseils écologiques et génétiques en fonction de l’anomalie traitée.

V. La surveillance post-contention :

-Objectif :

Elle est destinée à estimer la stabilité à long terme du traitement, à surveiller l’évolution des dents de sagesse, à prescrire éventuellement  leur germectomie à corriger l’apparition éventuelle d’une récidive d’encombrement incisif.


En principe, si le patient l’accepte, jusqu’à la fin de la croissance, et après l’évolution des dents de sagesse.

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