Les facultes medicales

Cours de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire

  • RSS
  • Delicious
  • Digg
  • Facebook
  • Twitter

Il en existe de nombreuse variétés, mais ces lésions sont relativement peu fréquentes, elles se divisent en
T.B. du tissu conjonctif commun.
T.B. du tissu conjonctif différencié.
1.    Fibrome :
Il s’agit de tumeurs bénignes difficiles à différencier de simples hyperplasies fibro-épithéliales, il a pour origine le tissu conjonctif.
Siège : souvent sur la muqueuse jugale, les gencives, les lèvres, la langue et le palais.
Etiologie : la plupart des auteurs considèrent le fibrome comme une prolifération réactionnelle du T.C. à une irritation chronique.
Clinique : il s’agit d’une lésion nodulaire de taille variable mais bien limitée, ferme, sessile ou pédiculée, recouverte d’un épithélium lisse, d’aspect normal ou parfois de couleur blanchâtre en cas d’hyperkératose, indolore.
Histologie : la lésion est formée de trousseaux de fibres collagènes mêlés à des fibroblastes sans anomalies cyto-nucléaire ni mitose.
Traitement : exérèse chirurgicale

2.  Fibrome à cellules géantes :
C’est une lésion fibreuse de la muqueuse buccale survient surtout pendant les 3 premières décades de la vie.
Siège : se localise essentiellement sur les gencives, mais aussi sur la langue, palais, la muqueuse jugale et les lèvres.
Clinique : tumeur indolore, bien circonscrites, pédiculée de coloration normale et de surface légèrement nodulaire et de coloration normale.
Histologie : contient un tissu conjonctif vascularisé caractérisé par la présence de nombreuse cellules étoilées multinuclées.
Traitement : l’exérèse chirurgicale
3.  Fibrome périphérique odontogène (épulis fibreuse ossifiante)
T.B. de la muqueuse buccale répondant à des critères histo-morphologiques caractéristiques.
Siège : de localisation exclusivement gingivale.
Origine : certains auteurs pensent qu’elle dérive du ligament parodontal.
Clinique : plus fréquent chez l’enfant et l’adulte jeune de sexe féminin, c’est une tuméfaction bien limitée.

Au début, c’est une papille inter dentaire qui augmente de volume qui devient ferme et qui entraîne des déplacements dentaires. La masse est sessile ou pédiculée recouverte d’un épithéliale lisse et de coloration normale, la surface est  souvent ulcérée par le fait de traumatisme mécanique, la taille varie de 1 à 2 cm.
Histologie : prolifération de cellules fibroblastiques ainsi que des fibres de collagènes et des calcifications osseuses sur un fond fibroblastique.
Traitement : l’exérèse chirurgicale.
4.  Fibrome desmoide des parties molles :
Siège : au niveau palatin, jugal, lingual et gingival.
Clinique : c’est une masse compacte, ferme, bien limitée, sans signe fonctionnels, recouverte d’une muqueuse fine et lisse, fréquente chez l’homme entre 30 et 50 ans, les fibromes desmoides multiples de la cavité buccale, sont un signe habituel du syndrome de Gardner qui comporte : Souvent dents surnuméraire. Parfois des kystes épidermoides. Constamment de multiples polypes retro-colique. Des ostéomes multiples et des T.B. Conjonctif de siège divers.
Traitement : l’excision chirurgicale
T.B. des dérives mésenchymateuse différenciés :
1.    Le lipome :
C’est une tumeur du tissu adipeux, fréquente sur la peau et moins sur la muqueuse buccale.
Siège : habituellement sur la muqueuse jugale, la langue, le repli vestibulo-jugal, les lèvres et les gencives.
Clinique : évolution lente, plus fréquente entre 40 et 60 ans, c’est une tumeur indolore, bien limitée, pédiculée ou sessile, de coloration jaunâtre ou rose, l’épithélium de surface est mince laissant voir les capillaires, leur consistance est molle, donne parfois l’impression d’une fausse fluctuation, ils son parfois difficiles à distinguer d’un kyste mucoide.
Histologie : la lésion est faite de nappes de tissu adipeux parfaitement bien différencié, les cellules adipeuses disposées en larges plages séparées par des travées conjonctivo-vasculaires.
Traitement : l’exérèse chirurgicale.
2.  Les tumeurs musculaires : myomes.
Parmi lesquels on distingue : les léiomyomes et les rhabdomyomes.
Léiomyomes :
T.B. rares développées à partir muscles lisses, dans la cavité buccale il naît des cellules musculaires lisses des parois vasculaires et des papilles caliciformes de la langue.
Siège : la langue, plus rarement la muqueuse jugale, le palais et la lèvre inférieure.
Clinique : C’est une tumeur indolore, de développement lent, ferme, bien limitée, mobile, de coloration normale ou rougeâtre, ils sont rattachés par une large base d’insertion.
Histologie : la tumeur est faite de trousseaux de cellules musculaires lisses sans anomalies cyto-nucléaires avec de nombreux petits vaisseaux.
Traitement : l’exérèse chirurgicale.
Rhabdomyomes :
T.B. développée à partir des fibres musculaires striées.
Siège : le siège buccal est rare, surtout au niveau de la langue et du voile du palais.
Clinique : c’est un nodule proéminent de teinte plus claire que les tissus avoisinants.
Histologie : on observe un pléomorphisme des cellules multinuclées avec des proliférations des fibres musculaires de taille et de forme variables.
Traitement : Exérèse chirurgicale. Contrôle périodique en cas d’abstention thérapeutique.
Evolution : il y’a possibilité de dégénérescence maligne.
3.  Tumeurs bénignes nerveuses de la muqueuse buccale :
a.    Neurofibrome : C’est une T.B. d’origine nerveuse assez rare au niveau de la cavité buccale qui peut se présenter sous forme d’une tumeur solitaire ou d’atteinte multiples dans le cadre de la neuro-fibromatose de « Von Recklinghausen »
Siège : les localisation habituelles sont, la muqueuse jugale et le palais, plus rarement le rebord alvéolaire, la PB et la langue.
Clinique : tumeur indolore, bien limitée de forme nodulaire, pédiculée, ferme, recouverte d’un épithélium normal.
Des localisations endo-osseuses sont possibles avec des signes radiologiques.
Histologie : dans sa forme solitaire on trouve des filets nerveux (myélinisés ou non) associé à une hyperplasie fibromateuse. Dans la forme multiple, syndrome de Von Recklinghausen ou le névrome plexiforme peuvent s’associer aux schwanomes.
Traitement : forme solitaire, exérèse chirurgicale. Dans le syndrome de Von Recklinghausen, le traitement est palliatif et multidisciplinaire, dermatologue, chirurgien, endocrinologue.
Schwannome ou Neurinome : T.B. rare dérivée de cellules de Schwann de la gaine nerveuse.
Siège : la localisation la plus fréquente est la langue suivie par le palais, le plancher buccal, la muqueuse jugale, les gencives et les lèvres.
Clinique : peut survenir à tout âge, il se présente comme un nodule solitaire bien circonscrit, ferme, sessile, indolore, recouvert d’un épithélium normal.
Histologie : il s’agit d’une prolifération de cellules fusiformes avec parfois disposition palissadique des noyaux.
Traitement : exérèse chirurgicale

4.  Les tumeurs vasculaires :
4.1. Définition : l’angiome est une angio-dysplasie localisée qui est subdivisée en 2 groupes bien distincts. Les hémangiome et les malformations vasculaires caractérisée par 3 points essentiels : La coloration de la lésion. Le risque hémorragique. L’incertitude évolutive et thérapeutique.
4.2. Classification : on distingue 2 groupes :
Les hémangiomes : sont des proliférations cellulaires endothéliales tumorales bénignes mais parfois envahissantes d’origine congénitale, apparaissent à la naissance, elle se développe, puis se stabilise vers 6 à 8 mois et entament une très lente régression.
Les malformations vasculaires : ne comportent pas de prolifération cellulaires, elles sont faites de vaisseaux dysplasiques, elle sont subdivisées en fonction du type de vaisseau concerné en :
* malformation capillaire (angiomes plans, télangiectasie)
* malformation lymphatique
* malformation veineuse
* malformations artérielles avec fistules artério-veineuses.
Ces malformations sont présentes à la naissance ou ne récidivent visiblement qu’après quelques années.
4.3.  Etude Clinique :
Hémangiomes : les hémangiomes poussent durant 3 à 8 mois après la naissance, ils régressent durant 2 à 8 ou 10 ans, ils peuvent disparaître totalement ou laissent des séquelles plus ou moins inesthétiques. Lorsqu l’angiome est jugal, labial, ou mentonnier, il n’envahit pas l’os maxillaire supérieur ou inférieur, mais il peut le déformer, on a un trouble de l’articulé dentaire avec béance et déformations dento-alvéolaires, les localisations gingivale ou linguale ne posent pas de problèmes.
Examen clinique : l’interrogatoire, qui précisera ; la date exacte de découverte de la lésion, son évolution morphologique et clinique. Recherche d’éventuels antécédents d’angiomatose familiale.
Description de la lésion : aspect cutané, dimensions, topographie, extension en largeur et profondeur, caractère pulsatile, mobilité par rapport au plan profond, existence d’un « thrill », perception d’un souffle par le patient ou à l’auscultation et modification de la température locale.
Examen para clinique ; scanographie réalisée avant et après injection d’un produit de contraste par voie IV.
Angiographie sélective, et examen de choix.
La scintigraphie aux globules rouges marqué au technétium 99 pour différencier l’hémangiome de la malformation vasculaire.
L’IRM ; surtout lorsque la lésion est diffuse et volumineuse infiltrante.
L’échographie, peut-être utilisée comme moyen de surveillance post-thérapeutique
4.5.  Moyens de traitement :
L’option thérapeutique et diagnostique actuelle repose sur l’artériographie avec embolisation.
La panoplie thérapeutique peut-être envisagée en fonction de ces objectifs.
Scléroser la lésion et en provoquer l’involution fibreuse.
Extirper la lésion. La dissimuler par un artifice de camouflage.
Ligature : destinée à supprimer l’alimentation vasculaire de la lésion.
L’antibiothérapie : systématique est utilisée lors de poussées infectieuses, plus spécialement dans les lymphangiomes, la corticothérapie générale permet d’obtenir une régression de l’inflammation.
Froid : La neige carbonique et la cryochirurgie indiquées surtout aux angiomes étendus et profonds.
Electrocoagulation : dans les angiomes de petites dimensions.
Sclérose : les agents sclérogènes sont efficaces mais parfois de nocivité égale à leur efficacité.
Corticothérapie, formes extensives du nourrisson qui ne sont pas encore accessibles à l’embolisation.
Laser CO2 ou le Nd Yag Laser, le laser va permettre une oblitération des vaisseaux.
Chirurgie : est décidée en fonction de la taille, du siège, de l’évolutivité et du caractère hémodynamique de la lésion et du résultat de l’embolisation.

5.  Myxome:
C’est une TB d’origine mésenchymateuse extrêmement rare dans la cavité buccale, il ne s’agit pas de véritable néoplasie mais d’une dégénérescence myxoide du tissu conjonctif.
Siège : atteint plus fréquemment la muqueuse jugale, la plaque et le palais.
Clinique : il peut apparaître à tout âge sous forme d’une tumeur mobile bien définie de forme nodulaire, de consistance molle, recouverte d’un épithélium normal.
Traitement : exérèse chirurgicale.
6. Histiocytome fibreux bénin :
C’est plus une lésion réactionnelle localisée qu’une néoplasie vraie.
Siège : le plus souvent sur la muqueuse jugale suivie par la langue, la lèvre inférieure et les gencives.
Clinique : touche les deux sexes, entre 8 et 70 ans, taille de 0.5 à 2 Cm. C’est une tumeur indolore mobile, ferme, recouverte d’un épithélium normal qui peu s’ulcérer.
Histologie, tumeur composée primitivement d’histiocytes et de fibroblastes producteurs de fibres réticulées.
Traitement : l’exérèse chirurgicale.

7.  Xanthome verrueforme :
TB rare de la cavité buccale, d’étiologie inconnue
Siège : la localisation habituelle étant le rebord alvéolaire et les gencives, plus rarement sur le repli gingivo-jugal, le palais, la langue et les lèvres.

8. Tumeurs à cellules granuleuses ou tumeurs d’Abrikossoff :
(Myoblastome à cellules granuleuses)
Siège : le plus souvent sur le dos et les bords de la langue.
Clinique : peut survenir à tout âge avec légère prédilection féminine, il s’agit d’un nodule de petite taille, ferme, bien limité, asymptomatique, de coloration blanchâtre ou normale, un peu hyperplasique.

Histologie : faite de cellules volumineuses à cytoplasme granuleux, faiblement acidophile, ces cellules forment des nappes mal limitées qui en profondeur dissocie les fibres musculaires, en surface l’épithélium malpighien peut être hyperplasique ou pseudo-épithéliomateux.
Traitement : Exérèse chirurgicale.
9.  Ostéome des tissus mous :
TB correspondant à la prolifération mature de l’os compact ou médullaire.
Siège : au niveau palatin, jugal, lingual et gingival
Clinique, tumeur dure, bien limitée, sans signes fonctionnels, recouverte d’une muqueuse fine et lisse, sa taille est de 0.5 à 2 Cm de diamètre.
Histologie : on distingue une forme compacte faite de travées osseuses très denses avec de très grêles espaces médullaires et une forme spongieuse ou le tissu médullaire est très abondant.
Traitement : excision chirurgicale.
Ces éléments se regroupent en plaques ou en travées  ou autour de petites lumières glandulaires.
Le stroma est d’aspect très variable avec des zones oedémateuses, myxoides, fibreuses ou chondroides.
Traitement : exérèse chirurgicale associée à l’électrocoagulation large du lit tumoral.
Contrôle périodique, vu la possibilité de récidive et de transformation maligne (carcinome).

Print Friendly

Popular Posts

LES TRAUMATISMES CR

LES TRAUMATISMES CRANIO-ENCEPHALIQUES       I-INTRODUCTION : Les traumatismes cranio-encéphaliques "TCE" sont en général les ...

LA SCLEROSE EN PLAQU

LA SCLEROSE EN PLAQUE   I-DEFINITION :  La sclérose en plaque "SEP" est une ...

L'EXAMEN CLINIQUE EN

L'EXAMEN CLINIQUE EN PSYCHIATRIE               I-INTRODUCTION : La psychiatrie est une discipline médicale ...

EMBOLIE PULMONAIRE

EMBOLIE PULMONAIRE       1 - DEFINITION L’embolie pulmonaire (EP) caractérise l’obstruction totale ou ...

Les ostéites des ma

  Les ostéites des maxillaires     I. Définition :   L’ostéite est un processus ...

Sponsors