Les facultes medicales

Cours de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire

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L’INSUFFISANCE RESPIRATOIRE


I-DEFINITION :

L’insuffisance respiratoire se définit par l’hypoxie tissulaire avec ou sans hypercapnie. Elle représente l’incapacité des poumons à assurer une hématose correcte. C’est une altération des échanges gazeux du fait d’une défaillance du système respiratoire responsable d’une PaO2 basse avec ou sans augmentation de la PaCO2.


II-DIAGNOSTIC CLINIQUE : Le syndrome de l’insuffisance respiratoire est univoque et indépendant de l’étiologie. Il est dû à l’hypoxémie et le cas échéant, à l’hypercapnie. 

A-signes de gravité :

·        Cyanose.

·        Tirage.

·        Troubles de la conscience.


B-Signes respiratoires :

·        Dyspnée (maître symptôme) avec polypnée (jusqu’à 30 cycles/mn)

·        Signes d’accompagnement à type de toux, expectoration, etc.

L’examen clinique devra être complet (palpation +++, percussion et auscultation.)


C-Signes cardio-vasculaires :
·        Modification de la TA (Hypo ou HyperTA.)

·        Signes de cœur pulmonaire aigu.


D-Signes neurologiques :

·        Troubles de la vigilance.

·        Troubles psychiatriques (délire, hallucinations, etc.)

·        Astérixis.


III-DIAGNOSTIC PARACLINIQUE 


A-La gazométrie (gaz du sang artériel): Elle confirme le diagnostic et doit être faite en urgence, de préférence avant toute oxygénothérapie. Elle révèle:

a.   o Une PaO2 abaissée.

b.  o Une PaCO2 normale ou diminuée (en cas d’hyperventilation) ou augmentée (en cas d’hypoventilation.)


B- Autres examens : Recherchent l’étiologie.
1-La radiologie du thorax.
2-L’exploration fonctionnelle respiratoire.
3-Le bilan biologique habituel (glycémie, ionogramme, etc.)
4-Le bilan bactériologique.
5-L’ECG…etc.
IV-TRAITEMENT :


A-Avant l’arrivée à l’hôpital :
¾ Assurer la liberté des voies aériennes, si encombrées, aspirer si possible sinon faire tousser le sujet.
¾ Oxygénothérapie à faible débit par voie nasale.


B-A l’hôpital : Dans un milieu spécialisé (service de pneumologie, service de réanimation.)

1-Pour les formes mineures :
¾ Kinésithérapie respiratoire efficace.
¾ Surveillance régulière par oxygénothérapie adaptée en fonction des chiffres gazométriques.
¾ Prescription de médicaments adaptés selon l’étiologie.
¾ Héparinothérapie systématique (préventive lors de l’alitement ou curative en cas d’embolie pulmonaire.)

2-Pour les formes sévères :
¾ Intubation par voie nasale.
¾ Ventilation assistée.

Lorsque le malade reprend une respiration spontanée et prolongée, le geste de désintubation peut être fait et le traitement de fond peut être entamé :


¾ Antibiothérapie en cas d’infection.
¾ Oxygénothérapie prolongée (même à domicile.)
¾ Suppression définitive du tabagisme.
¾ Prescription d’une kinésithérapie respiratoire même à domicile.
¾ Saignées répétées en cas de polyglobulie.


V-EVOLUTION 


A-Surveillance biologique : De la gazométrie, de l’hémogramme (infections, polyglobulie, etc.) et de l’ionogramme (en cas d’insuffisance cardiaque, etc.) 

B-Evolution défavorable : Elle se fait par poussées aiguës ou vers l’apparition de cœur pulmonaire chronique avec risque d’accidents thromboemboliques, de pneumothorax, d’hémorragies digestives et d’infections nosocomiales.

 

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