
MedeSpacien fidèle

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L'épilepsie
Je suis là ! je vous écoute.
Nos sourires s'échangent.
Nos regards se croisent.
Les émotions de cette rencontre.
Vont brutalement nous confondre.
Absente devant vous, je n' entends plus votre voix.
Mon corps s' écroule comme une masse.
Toute tremblante !
De fortes secousses me bousculent, mes yeux se retournent.
Je suis comme l' éruption d' un volcan.
Pour moi c' est le vide.
La lumière s' est éteinte, le son n' est plus.
Mon visage n' est plus le même.
Mes lèvres seront blessées.
Affamées!
Ma langue je la mordrai à la faire saigner.
Ne me touchez pas!
Ma respiration va s' accélérer et s'accéder.
Laissez mes gestes dans leurs brutalités.
Pendant et après, je voudrais juste, pouvoir respirer.
Ne me regardez pas comme une bête de scène.
C' est déjà si dur de s' accepter, ainsi que de l'accepter.
Le regard des autres est encore plus douloureux.
Portez-moi plutôt secours; si cela dure trop longtemps.
A mon réveil ! Je serai si fatiguée et mes paupières si lourdes.
Mon corps demandera repos, pour refaire le plein d'énergie.
Un peu de compréhension,sera pour moi une grande amitié.
Une fois de plus, elle m'a possédée.
Elle a le don de me gagner et de vous effrayer.
les pensées d'un souffrant d'epilepsie:copiéés et sans modifications
Edité par Guerbouz le 04-01-2010 21:06 |

MedeSpacien Actif

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Joli style^^
Ça m'a fait rappelé le poème qu'a écrit une amie "Migraineuse" 
C'est un peu long, mais c'est bien clôturé !
Ca commence tout doucement , tel un doux martelement inoffensif.
Comme un echo des tams tams de la terre .Ca aiguise les sens et perturbe
un peu le repos .Il est accompagné d'un mal être visuel , d'un trouble de la
perception .Le son augmente peu à peu , se rapproche , resonne
de plus en plus dans sa cavité .Comme le battement d'un coeur
effrayé , Impossible à contrôler .
La douleur navigue à droite , à gauche , pour finir par se loger
dans tout l'espace crânien .Le mal occupe toutes les pensées ,
ne cede en rien à la raison .Il est impitoyable et vorace .
Un mouvement trop rapide accelere la pression et engendre
un vertige .Les yeux se ferment malgré eux , tant la lumiere
les blesse .Toute forme s'estompe et tout bruit s'amplifie .
Le combat est impitoyable , l'issue fatale .
Il faut s'allonger au plus vite , sous peine de s'ecrouler .
Seul espoir , cette petite boîte aux pilules bariolées .
Encore faut il savoir où elle a été rangé. Vite , la chercher .
Ouvrir la bouche et avaler necessite un reel effort .Mais la douleur aidant ,
la pilule trouve d'elle même son chemin .
L'attente de cette sensation liberatrice , de ce voile qui se leve ,
de ce brouillard qui s'estompe peu à peu , commence .
Quand arrive enfin la délivrance , la renaissance des neurones est proche .
La resurrection a eu lieu , la migraine a perdu la bataille .
Qui , un jour , n'a pas eu à supporter cette compagne indesirable , cette sangsue
infernale , qui sonne à votre cerveau sans crier gare et vous empoisonne
l'existence .
Elle peut être neanmoins bien utile quelque fois .Par cette celebre phrase :
"pas ce soir , chéri , j'ai la migraine ! " , elle devient la complice feminine
la plus réputée .Alors , il est bien normal que Mme migraine , tous les soirs evoquée ,
finisse par ce sentir désirée .Et qu'elle prenne pour habitude de s'inviter , ne
sachant plus si elle doit réellement exister ou faire semblant d'être là .
A vous de decider !
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