L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Vos patients sont carencés en vitamine D
80% des Français présentent une insuffisance en vitamine D selon une enquête. Premiers concernés, les populations nées hors d’Europe, les sédentaires et les résidents de zones faiblement ensoleillées. Exposition solaire modérée, enrichissement des produits, supplémentation médicamenteuse... Faut-il pallier aux insuffisances en vitamine D ? Oui répond l’étude, car leur impact n’est pas nul sur la santé.
Les Français manquent ils de vitamine D ? Les dernières données sur la question datant de 1994-1995 avec SUVIMAX, il était temps de réévaluer la situation. C’est désormais chose faite, avec l’étude nationale nutrition santé (ENNS) menée en 2006-2007, qui a été publiée mardi dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH). Et qui conclut par l’affirmativ:e : le risque d’insuffisance en vitamine D est fréquent en France, surtout en hiver et au début du printemps. Selon cette étude menée auprès de plus de 1500 adultes de 18 à 74 ans, la concentration moyenne en 25 hydroxy vitamine D sérique (25OH D) s’élève à 23 ng/ml (variant entre 4,6 et 79,5 ng/ml), alors que le seuil de normalité est fixé à 30 ng/ml. Plus de 80% des Français présentent une insuffisance en 25OHD (30 ng/ml), 42% un déficit modéré ( 20 ng/ml) et 5% un déficit sévère (10ng/ml).
Dans le détail, les déficiences sont plus fréquentes chez les personnes nées hors d’Europe (ce qui peut s’expliquer par une pigmentation plus élevée de la peau, la mélanine arrêtant l’absorption des rayons UV, ou encore par l’existence d’habitudes culturelles en termes vestimentaires ou de sorties en plein air limitées), les personnes sédentaires ou avec un niveau d’activité physique bas, les fumeurs, les résidents de zones à faible ensoleillement. Le déficit modéré varie de 24% entre juin et septembre, à 56% entre février et mai (respectivement 1,3% à 8,2% pour l’insuffisance sévère). Il faut dire qu’à la latitude de la France métropolitaine, « les conditions d’ensoleillement nécessaires pour la production endogène de vitamine D ne se rencontrent qu’entre les mois de juin et octobre, et uniquement lorsque le soleil est au zénith », rappellent les auteurs de l’étude.
Pour le déficit sévère, les populations vulnérables sont plus spécifiquement concernées (personnes vivant seules, avec de moindres revenus financiers, et ne partant pas en vacances). Mais ces carences sévères, qui sont problématiques sur le plan de la santé et qui sont à prendre en charge, restent rares.
Quelles mesures mettre en place ?
Toutefois, faut-il absolument lutter contre les situations de carence modérées ? Ont-elles réellement un impact sur la santé des personnes ? A ces questions qui font depuis longtemps débat, les auteurs du BEH répondent que « si le déficit modéré ne s’accompagne généralement pas de signes cliniques d’ostéomalacie, il pourrait cependant constituer un facteur de risque d’anomalie osseuses, d’ostéoporose et de certaines maladies chroniques comme les cancers, maladies cardiovasculaires et dysimmunitaires ». Pour eux, il est donc important de s’attaquer au problème. Pour le moment, le meilleur moyen de pallier aux déficits modérés serait de modifier certaines habitudes de vie, notamment en augmentant l’activité physique. Et en respectant certains conseils, comme celui de s’exposer au soleil « le visage et les bras pendant 15 à 30 mn par jour », tout en sachant que « des expositions trop prolongées, trop fréquentes ou trop intenses constituent un facteur de risque de cancer de la peau », indique le BEH. Pour faire passer ces messages de santé publique, « des actions informations ciblées seraient probablement nécessaires en France », insistent les auteurs de l’article. Mais l’ensoleillement étant limité dans l’Hexagone, d’autres pistes - comme la réévaluation de la stratégie d’enrichissement de certains aliments en vitamine D (depuis 2001, il est juste autorisé dans les laits et produits laitiers frais) ou la supplémentation médicamenteuse de certaines populations – méritent aussi d’être explorées.
Dr Charlotte Demarti
Le Généraliste, Article du 24/04/2012