L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Le bévacizumab pourrait être efficace dans la maladie de Rendu-Osler
La télangiectasie hémorragique héréditaire (ou maladie de Rendu-Osler) est une affection autosomique dominante atteignant un sujet sur 2 500 à 10 000.
L’affection se manifeste par des télangiectasies cutanéo-muqueuses (notamment au niveau de la lèvre inférieure, des doigts et du tube digestif), des épistaxis à répétition, et des hémorragies digestives responsables d’une anémie hypochrome hyposidérémique. Des fistules artérioveineuses peuvent être présentes au niveau du foie, des poumons ou du système nerveux central.
Le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) et le TGF-Bêta (Transforming Growth Factor) qui jouent un rôle clef dans l’angiogénèse et dont les taux plasmatiques sont élevés au cours de la maladie seraient impliqués dans sa physiopathologie.
Sur cette base et sur 2 observations récentes, une équipe d’Oklahoma city a décidé de tester le bévacizumab chez un patient ayant une forme préoccupante de la maladie.
Le bévacizumab est un anticorps monoclonal indiqué dans le traitement de certains cancers avancés ou métastatiques (colo-rectal, sein, bronchique non à petites cellules, rein). Il agit en se liant au VEGF et en l’inhibant.
Le patient traité par P Bose et coll., âgé de 42 ans, souffrait d’une maladie de Rendu-Osler se manifestant par des hémoptysies et des épistaxis répétées responsables d’une anémie à 6 g d’hémoglobine par décilitre. Les épistaxis survenaient au rythme de 3 à 4 épisodes de 30 à 45 minutes par jour. Le bilan retrouvait par ailleurs des malformations artério-veineuses pulmonaires. Devant l’absence d’efficacité sur l’anémie d’un traitement martial per os, du fer intraveineux a été administré durant 6 mois. Sous ce traitement, la ferritine sérique est demeuré à des taux bas (33 ng/ml en moyenne). Un traitement par bévacizumab a alors été entrepris. Il a comporté 4 administrations intraveineuses espacées de deux semaines (10 mg/kg pour les deux premières injections et 5 mg/kg pour les 2 suivantes).
Avec ce traitement, le taux de férritine est passé 315 ng/ml en moyenne durant les 9 mois suivants. Cliniquement, si les télangiectasies cutanées n’ont pas été modifiées, le nombre d’épisodes d’épistaxis a été réduit à un à deux par semaine durant les 12 semaines qui ont suivi l’administration de bévacizumab et chaque épistaxis n’a plus duré que 10 minutes environ.
Le suivi de ce patient a montré que les effets du bévacizumab paraissent s’atténuer avec le temps puisque le taux de ferritine a de nouveau baissé en quelques mois nécessitant une nouvelle perfusion de fer 9 mois après le traitement par anticorps monoclonal.
Ces résultats très préliminaires vont dans le même sens que deux observations publiées récemment. Dans la première, en 2006, un sujet traité par bévacizumab pour un mésothéliome avait bénéficié d’une amélioration des hémorragies digestives liées à des malformations artérioveineuses dont il souffrait.
Dans la seconde (2008) l’état d’un patient en attente de greffe du foie pour une atteinte hépatique liée à une maladie de Rendu-Osler s’est considérablement amendé après 6 injections de bévacizumab, au point que la transplantation a été annulée.
Cette nouvelle publication, même si elle est très préliminaire invite à envisager un essai clinique avec cet anticorps monoclonal dans cette indication orpheline.