L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Pronostic après résection chirurgicale d'une métastase pulmonaire de cancer colorectal
Dix à 25 % des patients atteints de cancer colo-rectal (CCR) développent, à un moment donné, une ou plusieurs métastases pulmonaires (MP). Celles-ci sont accessibles à une intervention chirurgicale chez des patients sélectionnés. Les résultats de cette approche sont illustrés par une étude menée au Portugal.
Elle a concerné 61 patients consécutifs (30 cancers du côlon, 31 cancers du rectum) qui ont fait l'objet au total de 94 résections de MP dans un même centre entre 1988 et 2005. Leur CCR (très évolué dans la plupart des cas) n'avait pas récidivé et ils n'avaient pas d'autres métastases que d'éventuelles lésions hépatiques concomitantes (toujours opérées avant les MP). Les résections faites par thoracotomie étaient soit limitées (78 % des gestes) soit plus larges allant jusqu'à la lobectomie. Elles étaient toutes R0. La mortalité a été nulle et la morbidité faible. L'intervalle libre (IL) entre le CCR et la MP était en moyenne de 29 mois.
Six patients sur 10 n'avaient qu'une seule métastase (le plus souvent de moins de 3 cm de diamètre). Sept sur 10 ont eu une chimiothérapie (non précisée) après cette résection pulmonaire.
Dans cette étude (qui ne donne ni le stade du CCR ni les traitements adjuvants de la résection colo-rectale), 56 des 61 patients ont été suivis soit jusqu'à leur décès soit jusqu'au terme de l'étude en septembre 2007. Deux patients sur 3 (64 %) ont récidivé (parmi lesquels 1 sur 2 est mort de l'évolution métastatique de son cancer), 1 sur 3 était vivant sans signe de récidive à la fin du suivi.
La survie globale à 3, 5 et 10 ans était de 61, 48 et 11 % après la résection de la MP, à comparer aux 83, 71 et 43 % de survie après la résection du cancer colo-rectal.
Les auteurs ont recherché quels facteurs influaient de manière déterminante sur le pronostic.
Ils en ont retenu 3 :
-l'intervalle libre (IL) entre le traitement du CCR et la survenue de la MP : 36 mois constitue un repère important
-le caractère unique ou multiple des métastases
-le taux d'antigène carcino embryonnaire (ACE) avant la résection pulmonaire.
Si bien qu'ils isolent 3 groupes de patients aux pronostics très différents :
° Groupe I : métastase unique, IL > 36 mois, ACE < ou= 5 ng/ml
° Groupe II : métastase unique, IL < ou = 36 mois ou ACE > 5 ng/ml
° Groupe III : métastase unique ou multiple, IL < ou = 36 mois et ACE > 5 ng/ml.
La survenue d'une métastase pulmonaire dans les suites d'un cancer colo-rectal, même si elle est opérée, est donc un élément pronostique péjoratif.
La résection chirurgicale (éventuellement itérative) est le traitement de choix. Elle doit être d'indication large (en dehors d'un contexte poly-métastatique), économe et peu agressive. La chirurgie mini-invasive en vidéo s'impose de plus en plus.
Rama N et coll. : Lung metastases from colorectal cancer : surgical resection and prognostic factors. Eur J Cardiothorac Surg., 2009; 35: 444-449