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Un simple examen ultrasonore peut prévoir un risque d’ostéoporose |
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OAK BROOK, Ill. – Un examen ultrasonore du talon pourrait prévoir si une femme présente un risque élevé de fractures dues à l’ostéoporose, révèle une nouvelle étude multicentrique publiée dans l’édition du mois de juillet du journal Radiology. Parallèlement aux facteurs de risques, dont l’âge ou la chute récente, l’ultrason sans radiation du talon peut être utilisé pour mieux choisir les femmes devant subir des tests supplémentaires de densité osseuse, à savoir un examen de DXA (dual-energy x-ray absorptiometry).
"L’ostéoporose est un grand problème de santé public, qui augmenterait en liaison avec le vieillissement mondial de la population," précise l’auteur principal de l’étude Idris Guessous, médecin, chercheur cadre associé au Department of Internal Medicine à Lausanne University Hospital en Suisse. "L’incidence de l’ostéoporose dépassera les ressources économiques et le développement de stratégies dans le but de mieux identifier les femmes devant subir un test s’avère un besoin urgent. "
L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une faible masse osseuse et par une deterioration du tissu osseux. Elle représente une grande menace pour la santé publique. Selon la National Osteoporosis Foundation, 10 millions d’Américains souffrent actuellement d’ostéoporose et près de 34 millions d’Américains auraient une faible masse osseuse, d’où une augmentation du risque de développement de la maladie. 80% des patients atteints de cette maladie sont des femmes.
"Les patients atteints d’ostéoporose ne reçoivent pas de traitement optimal; cela est dû à un manqué de sensibilisation générale," explique Dr. Guessous. "Une simple règle prédictive constituerait un outil clinique utile pour les fournisseurs des soins sanitaires afin d’optimaliser le dépistage de l’ostéoporose."
Dans l’étude multicentrique de trois ans, 6,174 femmes âgées de 70 à 85 ans, ne présentant aucun diagnostic formel antérieur ont été dépistées avec un ultrason quantitatif QUS (Quantitative Ultrasound) des os du talon, test de diagnostic utilisé pour évaluer la densité osseuse…Le QUS a été utilisé pour calculer l’indice de raideur, indicateur de la force des os au talon. Les chercheurs ont ajouté des facteurs de risques, à savoir l’âge, l’histoire des fractures ou une chute récente, aux résultats de l’ultrason des os du talon, en vue de développer une règle prédictive visant à estimer le risque de fractures. Les résultats ont montré que 1,464 femmes (23.7%) ont présenté un risque inférieur alors que 4,710 femmes (76.3%) ont présenté un risque supérieur.
Des questionnaires ont été envoyé par e-mail aux participants à l’étude, tous les six mois, durant 32 mois, afin de noter tout changement effectué dans les conditions médicales, dont la maladie, les changements de médication ou toute autre fracture. En cas de fracture, les patients devront préciser l’endroit de la fracture ainsi que le niveau de trauma et inclure le rapport médical du médecin en charge.
Dans le groupe des femmes présentant un risque supérieur, 290 (6.1%) femmes ont développé des fractures tandis que seulement 27 (1.8%) femmes du groupe présentant un risque inférieur ont développé des fractures. Parmi les 66 femmes ayant développé une facture de hanche, 60 femmes (90%) font partie du groupe présentant un risque supérieur.
Les résultats prouvent que le QUS du talon est non seulement efficace pour l’identification des patients présentant un risque supérieur et devant subir des tests supplémentaires, mais il est aussi utile pour identifier les patients qui peuvent s’en passer de tests supplémentaires.
"Le QUS du talon peut être utilisé, conjointement avec les facteurs de risques cliniques, pour identifier une population présentant un très faible probabilité de fracture, ou aucune évaluation de diagnostic supplémentaire ne sera jugée," ajoute Dr. Guessous.
Source: Radiological Society of North America |
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