L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Achalasie : la myotomie, oui, la résection, non!
L'achalasie est la conséquence d’un dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’œsophage (SIO). On classe les dilatations oesophagiennes en discrètes (<4cm de diamètre), modérées (de 4 à 6 cm de diamètre) et sévères (>à 6cm de diamètre).
Les manifestations cliniques les plus fréquentes en sont : la dysphagie (96 %), le reflux (68 %) et l’amaigrissement (38 %).
Les traitements de première intention (dilatation pneumatique, injection locale de toxine botulique….) précèdent généralement le traitement chirurgical qui consiste en une myotomie du SIO associée à une fundoplicature partielle, que l’on réalise maintenant par cœlioscopie.
Cependant pour des dilatations évoluées et anciennes, certains proposent d’emblée une œsophagectomie.
Une publication récente (1) fait la part des choses et conclut que dans la très grande majorité des cas, une myotomie suffit.
L’étude a concerné 272 patients ont eu une myotomie du SIO entre 1996 et 2006.
L’âge moyen au moment de l’intervention était de 48 ans (17/84) et les signes évoquant une achalasie duraient depuis 84 mois en moyenne (6/480). Avant l’intervention, 51 % des patients avaient eu au moins une dilatation, 10 % une injection de toxine botulique et 7 % une première myotomie. Seuls 78 des 272 patients (29 %) n’avaient eu aucun traitement préalable.
L’intervention a été menée pour 90 % des patients sous laparoscopie (les autres bénéficiant d’une thoracotomie gauche).
Seize des 272 patients (6 %) ont récidivé en présentant une dysphagie itérative dans un délai moyen de 33 mois. Seuls 6 de ces 16 patients ont eu une œsophagectomie totale secondaire : un dans le groupe dilatation discrète, 2 dans le groupe dilatation modérée et 3 dans le groupe dilatation sévère.
Des 36 patients présentant au départ une dilatation sévère, 32 ont eu une amélioration conséquente de leur dysphagie après la myotomie (et des dilatations chez 2 d’entre eux).
De leur étude, les auteurs concluent que :
• La laparoscopie est une excellente voie d’abord pour réaliser une myotomie du SIO (associée à un montage anti-reflux) qui constitue le traitement par excellence de l’achalasie. Et cela quels que soient le degré et l’ancienneté de la dilatation. Une thoracotomie gauche sera utilisée pour traiter des œsophages très dilatés et fixés en position horizontale ou déformés en sigmoïde.
• L’œsophagectomie est un traitement d’exception. On la réserve aux rares cas d’achalasie qui nécessitent des traitements répétés, peu efficaces, éphémères et qui n’ont comme résultat que de laisser en place un œsophage « non fonctionnel », complètement désaxé, source de reflux, de troubles respiratoires, de perte de poids persistante et de greffe cancéreuse (environ 10 %).
Ces conclusions sont parfaitement raisonnables. Ce sont celles qui sont retenues en France.