L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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L'Avastin, modèle exemplaire des biomédicaments
Lancée en 2004, cette molécule qui assèche les tumeurs en les privant de nutriments est devenue un blockbuster en moins de cinq ans.
Début 2005, Jacques Pouysségur cancérologue au centre Antoine Lacassagne de Nice prévoyait un avenir radieux à une nouvelle classe de médicaments : les antiangionéniques. Il ne se trompait pas. Cinq ans plus tard, cette famille de molécules « affameur de tumeurs » est devenue une des vedettes de la cancérologie. Le pionnier de cette famille, l'Avastin, a conservé sa position de leader malgré l'apparition de plusieurs concurrents. L'an passé cet anticorps monoclonal était au deuxième rang des molécules les plus utilisées dans les hôpitaux français (en valeur) et il sera au premier rang très rapidement.
L'histoire des antiangiogéniques est une illustration du génie de certains chercheurs capables de construire une stratégie de recherche à partir d'une simple interrogation. L'histoire des sciences, depuis Galilée à Pasteur en passant par Newton, regorge d'exemples de ce type. Au début des années 1970, le chercheur américain Judah Folkman, décédé récemment, pose quelques questions apparemment anodines. Comment l'organisme s'y prend pour construire cet incroyable réseau d'artères, de veines et de capillaires où circule le sang mesurant pas loin de 100.000 km ? Comment cette tuyauterie en chantier permanent réussit à alimenter toutes les cellules, sans oublier les nouvelles venues qui réclament un branchement sur le réseau principal pour vivre ?
Bloquer le signal
C'est une protéine qui contrôle cette plomberie biologique. Une molécule qui donne l'ordre à un vaisseau de croître et d'acheminer le précieux fluide au bon endroit. Un autre chercheur américain d'origine italienne se lance dans la course pour identifier ce facteur de croissance qui façonne le système vasculaire. En 1988, il découvre le Vascular Endothelium Growth Factor (VEGF). Ce chercheur au prénom hors du commun travaille dans une entreprise basée en Californie qui deviendra célèbre : Genentech. Il pose lui aussi la bonne question. Pourquoi ne pas appliquer ce concept au cancer ? Quand une tumeur atteint une certaine taille, elle envoie un signal de détresse et demande la construction d'urgence d'une dérivation. Napoleone Ferrara se dit : si on bloque ce signal, la tumeur devrait mourir de faim et peut-être même disparaître. Les premiers essais sur la souris confirment que le VEGF possède ce pouvoir d'assécher les tumeurs. En 2008, les ventes mondiales de l'Avastin ont atteint 3,8 milliards de dollars 2 ,5 milliards d'euros)