L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Endocardite infectieuse : des micro-hémorragies cérébrales dans plus d’un cas sur deux ?
L’endocardite infectieuse (EI) reste une maladie sévère grevée d’une mortalité hospitalière et tardive (à 5 ans) estimée respectivement à 20 % et 40 %. Son diagnostic n’est pas toujours facile du fait de manifestations cliniques non spécifiques. En l’absence de bactériémie soutenue et de végétations valvulaires, il faut prendre en compte les situations qui prédisposent à l’EI, à savoir les valvulopathies préexistantes, les toxicomanies avec injection intraveineuse de la drogue, ainsi que les manifestations neurologiques et vasculaires de la maladie.
Une étude récente a attiré l’attention sur la présence de micro-hémorragies cérébrales (MHC) asymptomatiques dans deux cas d’EI ; ces anomalies étant révélées par l’IRM uniquement sur les séquences pondérées en T2. Elles ont outre été rencontrées dans d’autres pathologies, qu’il s’agisse des maladies affectant les petits vaisseaux ou encore dans celles mettant en jeu les facteurs de risque cardiovasculaires, tels l’hypertension artérielle, les antécédents d’accident vasculaire cérébral ou les troubles cognitifs. Les MHC sont-elles un marqueur de l’EI ? C’est à cette question que tente de répondre une étude de type cas-témoins inscrite dans une étude de cohorte prospective, en l’occurrence IMAGE (Imagerie par résonance Magnétique á la phase AiGuë de l'Endocardite infectieuse) visant à préciser l’impact de l’IRM sur le diagnostic et la prise en charge précoces de l’EI ?
Cette étude intra-cohorte a inclus 60 patients atteints d’une EI et 120 témoins. L’IRM cérébrale systématique incluant des séquences pondérées en T2* a révélé des MHC chez 57 % des malades avant le 7ème jour de l’hospitalisation et 15 % des témoins appariés selon l’âge et le sexe ; l’odds ratio ajusté étant dans ces conditions estimé à 10,06. Deux neuroradiologues indépendants ont revu ces examens dans l’ignorance de toute information susceptible de biaiser leur interprétation. La reproductibilité inter-lecteur quant à l’identification des MHC s’est révélée satisfaisante avec un coefficient κ compris entre 0,70 dans les régions sous-corticales et 0,91 dans les aires corticales. L’OR d’EI a augmenté graduellement avec le nombre de MCH, atteignant ainsi 6,12 pour une à trois MCH, et 20,12 pour un nombre > 3,0.
Les micro-hémorragies cérébrales semblent fréquentes au cours de l’endocardite infectieuse et, de ce fait, elles pourraient faire partie des critères diagnostiques actuels, à condition que cette hypothèse soit vérifiée par des études ad hoc.
Dr Philippe Tellier, JIM
Klein I et coll. : Cerebral microbleeds are frequent in infective endocarditis: A case-control study ; Stroke 2009 ; 40 : 3641-3645.