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Plus de 14 400 malades en attente d'une greffe d'organe |
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Grâce à l'élargissement des critères d'âge du donneur et du receveur, la greffe de poumonest en nette augmentation. En tout, 240 patients ont pu en bénéficier l'an dernier.
L'an dernier en France, 14 400 patients étaient inscrits sur liste d'attente, pour bénéficier d'une greffe d'organe. Seuls 4 580 d'entre eux ont pu recevoir une greffe de cœur, du bloc cœur-poumon, de poumons entiers ou d'un seul, d'une greffe de foie, de reins, de pancréas ou encore de l'intestin. Le nombre de demandeurs est toujours en progression en 2009 (5 % de plus que l'année précédente) même s'il a atteint un plateau d'activité depuis 2008. Il faut dire que les prélèvements et les greffes avaient augmenté de 50 % depuis 1999 pour atteindre un seuil en 2008.
En 2009, l'activité a été stable pour la greffe cardiaque (350 cas), en retrait pour la greffe rénale (2 900 cas) et en augmentation pour la greffe du foie (1 050 cas). La greffe pulmonaire a présenté la plus forte progression depuis 2008 avec une augmentation de son activité de 18 %. L'an dernier, 240 personnes ont ainsi reçu une greffe de poumon. Il faut dire que les critères ont été élargis et qu'il est aujourd'hui possible de greffer des poumons à des malades âgés de 70 ans. Il y a une vingtaine d'années, les receveurs d'une telle greffe ne devaient pas avoir plus de 60 ans. De même pour les donneurs : «Il y a encore quinze ans, on ne prélevait jamais sur des personnes de plus de 50 ans alors qu'aujourd'hui, les donneurs peuvent avoir plus de 65 ans», explique le Dr Alain Atinault de l'Agence de biomédecine. Grâce à l'élargissement de ces critères d'âge notamment, les greffes ont pu être multipliées par deux en seulement dix ans.
Dans un contexte caractérisé par des besoins élevés en greffons, il est fondamental que chaque citoyen fasse connaître ses volontés de son vivant. Car en France, le principe du consentement présumé (qui ne dit mot consent) au don d'organes a été décrété dans les années 1970. Toute personne est effectivement considérée comme consentante à moins d'avoir manifesté de son vivant une opposition et s'être inscrite au registre national des refus de l'Agence de biomédecine. Malgré tout, les médecins ne vont jamais à l'encontre de la décision prise par les proches du défunt. Et chaque année, 30 % des familles refusent le don d'organe de leur proche qui vient de mourir. «Le problème des familles est de savoir si le prélèvement va se voir sur le corps, s'il y aura une cicatrice, explique le Dr Alain Atinault. Or, le travail des médecins sur les donneurs est digne d'une intervention chirurgicale.»
Évolution des mentalités
La loi stipule d'ailleurs que le corps du donneur doit être rendu à sa famille dans le meilleur état possible. S'il est toujours difficile pour les familles, surtout après un décès brutal, de décider de donner ou non les organes d'un proche, les mentalités ont évolué. «Il y a trente ans, les familles refusaient très souvent le prélèvement du cœur, jugé trop symbolique, confie le Dr Alain Atinault. Il est aujourd'hui moins sacralisé.» Outre les prélèvements sur donneurs décédés, la loi autorise désormais le don de rein de son vivant, le donneur ne pouvant être que la mère, le père, la sœur ou le frère du receveur. En cas d'urgence, le donneur peut être le conjoint.
lefigaro.fr |
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