L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Epilepsie réfractaire chez l’enfant : intérêt du lévétiracétam
De nombreuses études ont démontré l’efficacité du lévétiracétam dans le traitement de l’épilepsie de l’enfant mais souvent sur de petits effectifs et à court terme. De plus très peu d’essais ont évalué l’intérêt de cette molécule en association aux autres antiépileptiques dans les épilepsies pédiatriques réfractaires.
Cette étude rétrospective a été menée sur 130 patients (79 garçons, âge moyen de 7,7 ans [0,7 à 17,4 ans]) vus entre mars 2007 et septembre 2008 dans un service spécialisé en épilepsie pédiatrique au Severance Hospital de Seoul (Corée du Sud). Ces malades ont été inclus sur les critères suivants : plus de 4 crises par mois avant le début du traitement par lévétiracétam, âge entre 10 mois et 18 ans, suivi d’au moins 6 mois après l’initiation du traitement, absence de lésion cérébrale et évolutive ou de maladie neurodégénérative.
Chez ces patients, la fréquence moyenne mensuelle des crises était de 16 (4 à 110). Cinquante-deux souffraient de crises partielles complexes et 43 de crises généralisées toniques ou tonicocloniques. Il y avait 28 cas de syndrome de Lennox-Gastaut, 12 cas de spasmes infantiles, 11 cas de syndrome de Dravet et 2 cas de syndrome de Landau Kleffner. Près de deux tiers des patients présentaient un retard mental et des anomalies à l’IRM. Le nombre moyen d’anti-épileptiques administrés était de 2,7 ± 1,1 (2 à 4).
Le lévétiracétam a été prescrit initialement à la dose quotidienne de 10 à 30 mg/kg avec augmentation des posologies de 10 mg/kg/j toutes les une à deux semaines pour atteindre 20 à 60 mg/kg.
Le suivi moyen a été de 13,4 mois (SD ± 8,7). Le traitement a été interrompu chez 24 enfants pour inefficacité ou effets secondaires (n=9). L’effet secondaire le plus fréquemment rapporté était une irritabilité.
Soixante-deux patients (33 avec des crises partielles et 29 avec des crises généralisées) ont bénéficié d’une diminution de la fréquence des crises d’au moins 50 % et 28 n’ont plus eu aucune crise. La présence d’anomalies à l’IRM, d’un retard mental ou encore la dose d’entretien du lévétiracétam (en moyenne 47 mg/kg ; SD ± 8,7) n’ont pas eu d’influence globale sur l’efficacité du traitement. On ne notait pas non plus de différences démographiques significatives entre les patients qui ont obtenu une rémission et les autres.
Cette étude souligne l’intérêt d’ajouter le lévétiracétam au traitement anti-épileptique chez les enfants souffrant d’une épilepsie réfractaire, y compris de syndromes épileptiques symptomatiques. On peut en effet espérer une réduction significative des crises, voire une disparition, dans bon nombre de cas sans problèmes majeurs de tolérance.
Dr Marie-Line Barbet, JIM
Yun Jin Lee et coll. : Efficacy and safety of adjunctive levetiracetam therapy in pediatric intractable epilepsy. Pediatr Neurol 2010 ; 42 : 86-92.