L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Membres enregistrés : 5,082
Membre le plus récent : abderahmene
La testostérone serait-elle l'hormone de gentillesse des hommes?
Un des traits spécifiques de l'humain est son obstination à connaître la cause des choses. Les progrès de la chimie du cerveau ont ainsi permis de déduire la responsabilité de certaines molécules dans la causalité de nos comportements, notamment dans l'acte sexuel.
La tentation était forte de passer du rat à l'homme et de la copulation à l'amour. Il s'en est suivi un nouveau Roman de la Rose, dont le héros est l'ocytocine.
On sait que cette hormone à laquelle j'ai consacré quelques années de ma carrière de chercheur, produite par des cellules nerveuses localisées dans le plancher du cerveau (l'hypothalamus), est libérée dans la circulation sanguine lors de l'allaitement, afin de provoquer l'éjection de lait. La sécrétion de l'ocytocine a lieu également dans le cerveau, où elle intervient dans le déclenchement du comportement maternel et dans le maintien de l'attachement entre les petits et leur mère, comme cela a été prouvé chez les rongeurs et les ruminants. On a pu montrer chez certaines espèces que l'ocytocine intervenait aussi dans l'attachement entre le père et la mère. Les choses ne sont pas si évidentes dans l'espèce humaine.
Certes, l'ocytocine est libérée au moment de l'orgasme: elle favorise probablement le plaisir, dont la recherche est la cause première du comportement sexuel. Mais est-ce l'ocytocine ou le plaisir lui-même qui est responsable de l'attachement entre les amants? Quoi de plus naturel que de passer de l'attachement maternel aux chaînes de l'amour? Un chercheur suisse a montré que la prise par voie nasale d'ocytocine augmentait la confiance et la bienveillance à l'égard d'autrui. Ernst Fehr récidive aujourd'hui en présentant dans un article de la prestigieuse revue Nature les résultats d'une étude menée en double aveugle, sur 160 femmes adultes, concernant les effets comportementaux de la testostérone, l'hormone mâle, qui est aussi sécrétée en faible quantité chez la gent féminine.
Il apparaît que la testostérone induit, chez celles qui en ont pris, un comportement "courtois et équitable". En revanche, on observe chez le sujet ayant reçu le placebo (persuadé d'avoir reçu de la testostérone), un comportement agressif, conforme à l'opinion populaire sur cette hormone. Les hommes seraient-ils victimes de leur mauvaise réputation? L'hormone des mâles serait-elle celle de leur gentillesse naturelle et de leur sens de l'équité? Encore un préjugé féministe qui tombe.