L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Intérêt de l’IRM dans la stadification du cancer de la vulve
Le cancer de la vulve compte pour 3 à 5 % des cancers gynécologiques. Il s’observe principalement chez la femme âgée, mais son incidence chez les femmes plus jeunes est en train d’augmenter. Le traitement du cancer de la vulve repose sur la réalisation de vulvectomies associées ou non à des lymphadénectomies inguinales. Les facteurs de pronostic les plus importants inclus dans la stadification FIGO (Fédération Internationale des Gynécologues Obstétriciens) sont : la taille de la tumeur, la profondeur de l’invasion et la présence de métastases dans les ganglions lymphatiques. Le traitement de la tumeur au stade précoce donne de très bons résultats. Cependant, la lymphadénectomie est associée à une morbidité significative et laisse des séquelles parfois durables et invalidantes. Une évaluation fiable de l’étendue de la tumeur et du statut ganglionnaire en préopératoire pourrait permettre d’éviter une lymphadénectomie inutile et réduire ainsi la morbidité chirurgicale.
Une étude rétrospective multicentrique a analysé les performances et la pertinence à cet égard de l’IRM avec ou sans utilisation de produits de contraste (Contrast-enhanced MRI) dans l’exploration des cancers vulvaires primaires et récidivants. Elle a porté sur quarante-neuf femmes présentant un cancer de la vulve (36 primaires et 13 récidives) et ayant subi un examen par IRM en préopératoire dans trois grands centres pendant la période 2003-2008. Les résultats de l’IRM avec produit de contraste étaient disponibles pour 31 patientes (20 cancers primaires et 11 récidives). Trois radiologistes ont examiné rétrospectivement les images et leurs observations ont été confrontées avec les données histopathologiques.
La taille des tumeurs a été évaluée correctement par l’IRM pour 83 % des patientes et la stadification, en cas de cancer primaire, a été établie avec un taux d’exactitude de 69,4 % en l’absence de produit de contraste. L’utilisation de produits de contraste a amélioré les performances en matière de stadification de 75 % à 85 %. La taille moyenne des tumeurs de la vulve observées par IRM avec contraste était de 34,1mm.
Les ganglions mesurant selon l’IRM plus de 5 mm de diamètre dans leur plus petit axe étaient considérés comme éventuellement métastatiques. Les résultats histopathologiques étaient disponibles pour 61 ganglions (curage ou ganglion sentinelle) et 32 étaient métastatiques. La prédiction de métastases ganglionnaires sur le ratio petit axe / grand axe et sur le diagnsotic du lecteur s’est révélée exacte dans 85 % et 87 % des cas respectivement.
Selon les auteurs, il s’agit de la plus grande étude d’évaluation des performances de l’IRM dans l’exploration du cancer de la vulve et de la première étude analysant l’intérêt du contraste.
Basée sur un petit échantillon, elle suggère que l’IRM donne simultanément des informations précises sur la taille des lésions vulvaires et l’atteinte métastatique des ganglions inguinaux, le recours aux produits de contraste pouvant encore améliorer ces performances. Elle peut donc s’avérer utile dans le bilan préopératoire des cancers de la vulve, pour guider le choix des modalités thérapeutiques.
Dr Viola Polena, JIM
Kataoka MY et coll. : The accuracy of magnetic resonance imaging in staging of vulvar cancer: a retrospective multi-centre study. Gynecol Oncol. 2010; 117 : 82-7.