L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Une option pour le traitement des cancers précoces
Le cancer de l’endomètre est surtout un cancer de la femme âgée, mais pas seulement car environ 20 % des cas surviennent chez la femme non ménopausée.
Le traitement actuel consiste en une hystérectomie totale avec ovariectomie bilatérale, et associée à une lymphadénectomie pour les malades à haut risque.
Les femmes en âge de reproduction et présentant un cancer précoce de l’endomètre peuvent souhaiter préserver leur fertilité, et dans ces cas on devrait envisager les options de traitement non chirurgical. Les progestatifs ont été utilisés largement en cas de récidive du cancer de l’endomètre et dans les stades avancés de la maladie. La présence des récepteurs des stéroïdes est le principal facteur prédictif de la réponse aux progestatifs. Ce type de traitement semble être prometteur chez les jeunes femmes souhaitant conserver leur utérus. Cependant peu d’études concernant cette approche thérapeutique ont été publiées et les données ne sont pas suffisantes pour établir des recommandations.
Une étude rétrospective a analysé une série de 16 femmes traitées par progestatifs pour un cancer de l’endomètre stade 1 dans deux centres hospitaliers de niveau trois. L’âge moyen des patientes était de 35 ans (23-53 ans). Quinze étaient nullipares. Huit malades présentaient des saignements utérins anormaux et 8 aucun symptôme. Le cancer de ces dernières avait été diagnostiqué lors d’un bilan d’infertilité. Les patientes avaient été sélectionnées sur des critères stricts, tels que les résultats histopathologiques de la tumeur et son extension myométriale évaluée par IRM, et après avoir débattu avec elles du choix thérapeutique. La réponse au traitement, la survie sans maladie et la fertilité ont été analysées.
Quatre patientes ont été traitées par progestérone orale, 5 par un dispositif intra-utérin libérant du lévonorgestrel (Mirena) et 7 ont eu les deux traitements.
Dix patientes (63 %) ont répondu au traitement dans un délai médian de 5,5 mois. Les six autres malades n’ont pas répondu au traitement, mais certaines n’étaient traitées que depuis moins de 5,5 mois et les autres avaient opté pour la chirurgie avant que ce délai ne soit atteint. La période moyenne de suivi a été de 27 mois (3-134 mois). Trois patientes ont eu des grossesses, dont l’une a eu deux enfants. Parmi celles qui ont répondu au traitement, trois ont subi ultérieurement une hystérectomie, dont l’une présentait une maladie résiduelle et les deux autres avaient des résultats histopathologiques normaux. Aucune patiente n’est décédée au cours du suivi.
En conclusion, les données de cette étude de petite taille et avec un suivi plutôt court, suggèrent que le traitement par progestatifs peut représenter une option pour certaines femmes atteintes d’un cancer de l’endomètre débutant et qui souhaitent préserver leur fertilité, sous réserve d’une sélection soigneuse des malades qui doivent être bien informées et suivies régulièrement par un gynécologue-oncologue, en sachant qu’une hystérectomie peut s’avérer ultérieurement nécessaire. Toutefois une évaluation plus rigoureuse de cette approche thérapeutique reste opportune.
Dr Viola Polena, JIM
Cade TJ et coll. Progestogen treatment options for early endometrial cancer. BJOG. 2010 Publication avancée en ligne le 12 avril.