L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Les critères ACR sont-ils fiables pour le diagnostic de goutte ?
Afin de permettre le diagnostic de crise de goutte sans recourir à la mise en évidence de cristaux d’urate de sodium dans le liquide articulaire, l’ACR a établi en 1977 une liste de 11 critères parmi lesquels six sont requis pour poser le diagnostic. De nombreuses études épidémiologiques se sont basées sur ces critères.
Actuellement, la mise en évidence de cristaux d’urate de sodium dans le liquide articulaire de l’articulation concernée reste l’élément essentiel du diagnostic de goutte. La prise en charge des malades en urgence ne permet cependant pas toujours la réalisation d’une analyse du liquide articulaire et le médecin urgentiste peut être amené à prendre une décision diagnostique et thérapeutique sur les seuls critères ACR. Dés lors, il apparaît nécessaire de tester ces critères et d’établir leur fiabilité par rapport à l’analyse du liquide articulaire qui est le gold standard en terme de diagnostic de la goutte.
Une équipe néerlandaise a réalisé une étude prospective sur une population de 200 000 malades consultant en urgence. Les patients ayant une mono arthrite ont été inclus dans l’étude. Dans les 24 heures suivantes, un rhumatologue établissait le « score « ACR et réalisait un prélèvement du liquide synovial. Si des cristaux d’acide uriques étaient mis en évidence seulement ultérieurement au cours du suivi, le malade était classé comme ayant un faux négatif au départ.
Parmi les 381 malades ayant une mono arthrite, la metatarsophalangienne du premier rayon était atteinte 159 fois ( 42 %).
La moyenne d’âge des sujets inclus était de 58 ans ; 261 (80 %) étaient des hommes. Des cristaux d’acide urique ont été retrouvés chez 209 (64 %), 202 à l’analyse initiale et 7 durant le suivi. Chez 53 malades, le médecin de famille n’avait pas posé le diagnostic de goutte. Parmi eux, 7 (13 %) avaient des cristaux d’urate de sodium.
Les critères ACR ont donc une sensibilité de 0,8, une spécificité de 0,6, une valeur prédictive positive de 0,8 et une valeur prédictive négative de 0,65. Modifier le « cut off » des 6 critères change peu de choses.
Ces résultats montrent les limites des critères ACR de 1977 pour le diagnostic de goutte.
Il faut donc interpréter avec prudence les études épidémiologiques ayant utilisé ces critères.
Dr Juliette Lasoudris-Laloux, JIM
Janssens Hein JEM et coll.: Limited Validity of the American College of Rheumatology criteria for classifying patients with gout in primary care. Ann Rheum Dis., 2010; 69: 1097-1102