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Cancer du sein : l’iniparib pour traiter les formes agressives |
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| L’iniparib, une molécule destinée à lutter contre les cancers du sein agressifs, rallongerait effectivement l’espérance de vie des femmes atteintes d’une tumeur dite triple-négative au stade avancé. Ce sont les résultats définitifs d’une étude clinique en phase 2, annoncés par les laboratoires Sanofi-Avantis.
En plein Octobre rose, une bonne nouvelle vient amener une lueur d’espoir pour l’avenir des femmes qui souffrent du cancer du sein. En effet, le laboratoire Sanofi-Aventis vient de présenter, au cours du 35e congrès de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO) à Milan, les résultats très positifs d’un essai clinique concernant un nouveau traitement prometteur contre le cancer du sein dit triple négatif : l’iniparib (ou BSI-201).
Le cancer du sein triple négatif correspond à 15 à 20 % des cas de cancer du sein. Il s'agit d'une forme agressive et difficile à traiter. En effet, les cellules cancéreuses ne répondent pas aux traitements habituellement administrés car elles sont dépourvues de trois protéines : des récepteurs des hormones comme celui de l’œstrogène (ER), de la progestérone (PR) et du facteur de croissance épidermique (HER2). La tumeur est hormono-indépendante et donc résistante aux antagonistes des hormones qui sont généralement efficaces contre les cancers qui possèdent les récepteurs.
Un nouveau traitement des tumeurs triple-négatives avait été présenté l’année dernière et semblait déjà prometteur. La molécule en question, l’iniparib, possède une action inhibitrice sur l’enzyme appelée poly-(ADP-ribose) polymérase ou PARP. Une des formes de cette enzyme, PARP1, a un rôle important dans la réparation des dommages de l’ADN qui apparaissent naturellement dans la vie cellulaire ou qui sont provoqués par la chimiothérapie. En présence d’iniparib, les dommages qui ne sont pas réparés entraînent une mort des cellules.
L’essai clinique en phase 2 a étudié les cas de 123 patientes atteintes d’un cancer du sein triple-négatif avancé (métastatique). Les femmes ont été placées de manière aléatoire sous chimiothérapie classique, c'est-à-dire sous gemcitabine et carboplatine, ou sous la même chimiothérapie additionnée d’iniparib.
La survie globale médiane des femmes a augmenté de 5 mois, passant de 7,7 à 12,3 mois. La majorité des femmes (55,7 %) ont obtenu un bénéfice du traitement à l’iniparib, c'est-à-dire une réponse partielle ou complète au traitement, ou une stabilisation de la maladie pendant au moins 6 mois. De l’autre côté, seules 33,9 % des femmes ayant subi le traitement sans l’iniparib ont obtenu ces mêmes bénéfices.
D’après les chercheurs, l’étendue de l’amélioration est telle qu'elle est inhabituelle pour un cancer du sein et même pour des tumeurs métastatiques en général. De plus, la molécule n’augmente pas la fréquence ou la gravité des effets secondaires indésirables difficiles à supporter.
Si la guérison n'est pas encore d'actualité, l’avenir de la molécule semble déjà tout tracé. La Food and drug administration (FDA) a d’ailleurs déjà accepté d’examiner le dossier selon une procédure accélérée, réservée aux traitements qui pourraient améliorer la vie des patients atteints d’une maladie grave dont les traitements actuels ne sont pas satisfaisants.
Futura Sciences |
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