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|  Folie douce, folie furieuse, folie passagère. Autant de qualificatifs qui peuvent être attribués à un individu que le moindre évènement le ferait basculer d’un monde à un autre.
Les temps, s’ils ne contribuent pas, malheureusement, à entretenir un bon équilibre moral pour ne pas dire mental chez nos concitoyens, concourent néanmoins à une prédisposition inévitable. Cela d’autant plus que les conditions à même de nourrir la paranoïa, la schizophrénie et la psychose, parties importantes du large spectre comportemental de l’individu, se font de plus en plus omniprésentes.
Ces comportements, sériés parmi les infractions aux normes sociales, ne sont toutefois pas considérés comme une maladie même si, aux premiers moments de leur expression, et cela remonte à la nuit des temps, ils ont été répertoriés en qualité de maladie mentale ou du moins les mesures prises pour guérir ceux qui en étaient atteints plaidaient largement en faveur de cette qualification.
Ceci étant, il y a deux années, au cours d’un congrès international sur la psychiatrie qui s’est déroulé en Algérie, selon une étude faite par des Suisses, «deux millions d’Algériens nécessitent une prise en charge psychiatrique conséquente». Pis encore, les statistiques de cette étude seraient moins inquiétantes que celles établies par des américains.Si tant est que toutes ces statistiques seraient erronées, il n’en demeure pas moins que la présence d’individus errants, et souvent dangereux, dans les artères prête à interrogation quant au rôle des services concernés, des familles, quoique ces dernières aient droit à des circonstances atténuantes sachant d’abord l’endurance à supporter pour, vaille que vaille, parvenir à assurer une vie normale à un membre de la famille tout en préservant son entourage immédiat et le voisinage des risques de débordements imprévisibles et incontrôlables.
Comme il semble pour le moins très difficile à ces mêmes familles de se résoudre à voir un des leurs se trouver plus en situation d’internement que d’isolement momentané dans des conditions à la limite de la dignité humaine.
La Tribune Online |
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