L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Nous humons les phéromones !
Des travaux menés par des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Université McGill viennent de montrer que les phéromones humaines seraient captées par le système olfactif.
Chez les mammifères autres que les humains, les phéromones sont captées par l'organe voméronasal ou OVN, un circuit nerveux distinct du système olfactif. Cet organe est situé de part et d'autre de la cloison nasale et conduit à un bulbe olfactif secondaire ou accessoire. Chez l'Homme, l'existence d'un OVN a été l'objet de controverses car les résultats des recherches se sont avérés contradictoires : des terminaisons nerveuses ont été observées chez 25 à 75% des personnes selon la méthode employée. "Cette structure est néanmoins révélée chez 100% des individus lorsqu'on procède par autopsie" indique Johannes Frasnelli, chercheur au Centre de recherche en neuropsychologie et cognition au Département de psychologie de l'Université de Montréal. Une structure voméronasale serait donc présente chez l'être humain.
Mais est-ce par son intermédiaire que nous percevons les phéromones, ces molécules que nous sécrétons et qui peuvent modifier notre comportement? D'après les expériences de Johannes Frasnelli et de Marylin Jones-Gotman de l'Université McGill, ce système est inactif. Les chercheurs ont fait respirer à des femmes hétérosexuelles des concentrés d'une des principales molécules reconnue comme étant une phéromone humaine : l'androstadiénone. Sécrétée par les glandes sudoripares des aisselles des hommes, cette molécule influerait sur l'humeur, l'état psychophysiologique, le flot sanguin et le taux de cortisol chez les femmes, mais serait sans effet sur les hommes.
Concentrée fortement, l'androstadiénone est perceptible par les femmes. 72 à 75% de celles qui ont participé à l'expérience avaient un organe voméronasal invisible. Pourtant, les résultats ne montrent " aucune différence significative dans le seuil de perception de la phéromone entre les femmes qui ont un organe voméronasal visible et celles qui n'en ont pas " affirme Johannes Frasnelli. Les scientifiques ont ensuite répété la même expérience en obstruant la zone de l'OVN à l'aide d'une pièce de latex. Ils ont obtenu les mêmes résultats. Enfin, dans une troisième expérience, les chercheurs ont recouru à l'imagerie médicale pour observer l'effet de la phéromone dans le cerveau. Or l'effet observé est exactement le même chez les femmes avec ou sans OVN visible et chez celles dont cette zone a été obstruée par du latex ou laissée libre.
"Cela démontre que la zone voméronasale n'a pas de fonction chez les humains et que les phéromones sont sans doute captées par le système olfactif" déclare Johannes Frasnelli. "D'ailleurs, les terminaisons nerveuses de l'OVN ne se rendent pas au cerveau, sauf chez le foetus. Le système voméronasal chez l'humain ne serait donc qu'un vestige de ce qu'on trouve chez les autres mammifères".
Ces travaux sont publiés dans le numéro de Mars de la revue "Human Brain Mapping".