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Contraception : Bientôt une pilule masculine ?
Recherches médicalesDifférentes méthodes de contraception destinéees aux hommes sont actuellement testées aux Etats-Unis. Des crédits de recherche ont été débloqués.Et si les hommes disposaient eux aussi de leur pilule contraceptive ? Selon le New York Times, les scientifiques s'intéressent de plus en plus à la question. Il faut dire qu'aujourd'hui, les hommes qui souhaitent contrôler leur reproduction ont peu d'options. La seule alternative au préservatif est radicale : il s'agit de la vasectomie, une stérilisation définitive obtenue en ligaturant le canal déférent de chaque testicule.

Les crédits de recherche ont longtemps manqué pour effectuer des études sur un contraceptif hormonal masculin qui serait à la fois sûr, efficace, et surtout... réversible. Face au manque d'intérêt de l'opinion, l'industrie pharmaceutique se montrait frileuse. Mais aujourd'hui, « les hommes en veulent vraiment », assure au New York Times Diana L. Blithe, responsable du développement des contraceptifs à l'Institut national de la santé de l'enfant et du développement humain.
Réduire le nombre de spermatozoïdes

Plusieurs organismes publics ont donc récemment débloqué des fonds pour mener des recherches. Certaines seront présentées en octobre, lors d'une conférence sponsorisée par la fondation Bill et Melinda Gates. En attendant, différents essais sont déjà en cours sur des hommes volontaires. Le quotidien américain a interviewé l'un de ces cobayes consentants, Steve Owens. Agé de 39 ans, il a testé une méthode qui réduit le nombre de spermatozoïdes présents dans le sperme. Résultat, il n'était « plus capable de produire un enfant », raconte-t-il. Quelques semaines après l'arrêt du traitement, les gamètes avaient retrouvé leur concentration normale, et le jeune homme a pu donner naissance à une fille entre ces différents essais.

Rendre un homme infertile de manière transitoire s'avère complexe. L'approche la plus étudiée aux États-Unis repose sur un traitement mêlant testostérone et progestagène, qui envoie au corps le signal d'arrêter de produire des spermatozoïdes. Ces hormones sont administrées sous différentes formes : implant, injection, gel ou pilule. Cependant, elles ne fonctionnent que sur 95% des hommes, sans que les chercheurs ne comprennent pourquoi les autres n'y sont pas réceptifs. En outre, elles ne seraient pas exemptes d'effets secondaires.

Source:.francesoir.fr
Un implant sous la peau du biceps

D'autres méthodes sont donc envisagées. Il s'agit soit d'interrompre la production et la maturation des spermatozoïdes, soit de réduire leur mobilité. A la faculté de médecine de l'université du Kansas, les chercheurs travaillent ainsi sur une pilule à base de gamendazole. Dérivée d'un médicament anticancéreux, elle interrompt la maturation des spermatozoïdes et les rend « non-opérationnels ». D'autres scientifiques étudient la possibilité de faire monter brièvement la température des testicules grâce à des ultrasons, ce qui empêche la production de spermatozoïdes pendant plusieurs mois ; ou d'injecter un gel dans le scrotum pour rendre les spermatozoïdes incapables de fertiliser un ovule.

Steve Owens, qui a testé plusieurs traitements, avoue sa préférence pour l'implant hormonal. Placé sous la peau au niveau du biceps, ce contraceptif « visible » a suscité de nombreuses réactions dans son entourage. Chez les hommes, crainte ou curiosité. Quant aux femmes, confie-t-il au New York Times, « elles étaient totalement excitées. Si j'avais été célibataire, j'aurais certainement pu m'en servir pour draguer. »
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