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Les dangers du manque de sucre pour le cerveau |
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| Après des efforts prolongés, l'encéphale a besoin de reprendre de l'énergie pour éviter des prises de risque inconsidérées.
Ne soyez pas trop exigeant avec votre chien, ne lui imposez pas de contraintes trop lourdes, vous allez l'épuiser. Après, le pauvre animal pourrait faire n'importe quoi, se jeter sous une voiture ou faire tomber un enfant en le bousculant. Les chiens sont comme les humains: quand on leur demande de faire quelque chose de difficile, leur cerveau se met à consommer beaucoup de glucose, au point d'en manquer. Mesurée par des tests sanguins, cette carence peut avoir des conséquences fâcheuses. C'est ce que démontre une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'université de Lille (Nord) et du Kentucky, aux États-Unis. Elle est publiée en ligne dans la revue Psychonomic Bulletin & Review.
Holly Miller et ses collègues ont partagé une dizaine de chiens en deux groupes. Ils ont obligé les animaux du premier groupe à se tenir assis sans bouger pendant dix minutes dans une pièce, les autres étant laissés tranquilles dans une cage. Pour rendre l'exercice encore plus difficile, une petite souris mécanique a été lâchée dans un coin de la pièce. Chacun des chiens soumis à cette épreuve (rester assis et ne pas bouger) a été conduit ensuite dans une autre pièce où un molosse agressif était enfermé dans une cage. Ils se sont approchés de la bête qui, bien sûr, s'est ruée sur eux, essayant de les mordre. Les chiens de l'autre groupe, qui n'avait été soumis à aucune contrainte, se sont montrés plus avisés: ils sont restés sagement à l'écart du fauve. Une forte contrainte peut donc conduire à une prise de risque inconsidérée.
Diminution des capacités cognitives
Cette expérience corrobore des comportements observés chez l'homme par le psychologue américain Roy F. Baumeister, un chercheur célèbre dans les pays anglo-saxons mais encore presque inconnu en France. Par toute une série de tests, lui et ses étudiants ont montré que toute tâche exigeant une maîtrise de soi («self control» en anglais) intense et prolongée sollicite énormément le cerveau. Le test de Stroop, qui consiste à lire des noms de couleur alors même que ces mots sont coloriés d'une couleur différente de celle qu'ils désignent, est le plus souvent utilisé dans ce domaine. Il demande en effet un gros effort de concentration, le participant étant amené à inhiber la réponse qu'il est naturellement tenté d'apporter à la lecture des mots.Chez les humains, le cerveau consomme en condition normale 20 % de l'énergie alors qu'il ne représente que 2 % du poids total du corps. Mais il en brûle beaucoup plus quand il est soumis à un rude exercice. Après un test de self control, on s'est rendu compte que le cerveau peut avoir des moments avec des glycémies «trop» basses. «Même chez les personnes non diabétiques, le taux de glucose n'est pas constant dans le cerveau et il peut varier très vite», souligne Mikaël Molet, de l'université de Lille, qui a participé à l'expérience avec les chiens.
Le manque de glucose dans le cerveau provoque une diminution des capacités cognitives dont la personne qui en est victime n'est pas forcément consciente. Cet épuisement peut même susciter des conduites aberrantes avec des prises de risque inconsidérées comme plusieurs tests d'investissements financiers fictifs l'ont mis en évidence. Un cerveau en manque de sucre peut même engendrer des comportements violents. Mais, là encore, des études récentes ont montré que l'agressivité peut cesser aussitôt après la prise de boissons sucrées (Aggressive Behaviour, janvier-février 2001).
Un test sur la conduite automobile
Tous ces tests de psychologie expérimentale ouvrent des perspectives encore insoupçonnées, surtout quand on les confronte aux dernières avancées en neurobiologie. L'imagerie médicale a montré, par exemple, qu'une faible dose d'alcool a tendance à faire diminuer le taux de sucre dans le sang (NeuroImage, 2006). Du coup, on peut se demander si les conduites à risque ou les violences suscitées par l'alcool ne sont pas provoquées par une carence en sucre dans le cerveau.
Holly Miller teste à l'université de Valenciennes les effets de la conduite automobile (un exercice de self control typique) sur le cerveau. Les résultats de ses travaux devraient être bientôt publiés. Qui sait? Un jour, les automobilistes seront peut-être obligés de prendre une boisson sucrée après un temps de conduite prolongé pour éviter les accidents.
«Ces recherches remettent en cause la vision un peu simpliste que l'on peut avoir de l'exercice de la volonté», indique Holly Miller. En effet, si on demande à quelqu'un de maîtriser son comportement, cette contrainte peut pomper tellement de son énergie qu'il risque de ne pas réussir. Arrêter de fumer, par exemple, pourrait s'accompagner d'un petit conseil judicieux: si tu as peur de ne pas résister, prends une boisson sucrée. Roy F. Baumeister consacre son dernier livre à ce thème. Intitulé Willpower («la volonté»), c'est un best-seller aux États-Unis.
lefigaro.fr |
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