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L’HYGIÈNE HOSPITALIÈRE Au microscope ! |
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Avec une prévalence de l’ordre de 20 % d’infections nosocomiales en Algérie, il serait grand temps de songer à une formation spécifique en hygiène hospitalière. Un premier pas : une journée nationale sur le sujet. Et, pourquoi pas, l'introduction d’un module sur l'hygiène et la prévention des infections nosocomiales dans l'enseignement médical et paramédical ?
Initiée par Général Matériel Hospitalier (GMH), société algéro-espagnole, spécialisée dans l’importation de produits de désinfection, cette journée a regroupé de nombreux professeurs en médecine, des spécialistes en épidémiologie et en médecine préventive, des responsables du secteur de la santé. Encore une occasion d’aborder plusieurs aspects de l'hygiène et du risque infectieux, notamment les infections nosocomiales en milieu hospitalier. Les participants ont mis l’accent sur la nécessité de lutter contre ces infections et de les prévenir.
Ainsi, on tiendra compte de la prévention du risque infectieux, dont l'objectif est de réduire le risque de la contamination, en développant les techniques de prévention et en appliquant les protocoles infirmiers. Principalement, cette journée visait la formation de 150 spécialistes, pharmaciens et étudiants en hygiène hospitalière. Cela focalisera les communications sur le bio-nettoyage, dont le plus récurrent demeure le lavage des mains et l'utilisation de solutions hydro-alcooliques.
On estime que nombre de chirurgiens ne se conformeraient pas au protocole d’hygiène des mains. Dans ce contexte, Saddok Mouloud, directeur général de GMH, affirmera que les nouveaux produits proposés en termes d’hygiène hospitalière associent efficacité, facilité d’utilisation et non-toxicité. Un point très important. Dans l’esprit d’interactivité, l’accent sera mis sur la mise en place impérative d’une équipe spécialisée en hygiène hospitalière pour lutter contre les infections nosocomiales au niveau des structures hospitalières.
Celle-ci sera chargée d'appliquer la politique du Clin (Comité de lutte contre l’infection nosocomiale) et d'apporter ses compétences à tous les secteurs d'activité de l'établissement hospitalier : surveillance, participation à la formation des personnels, mise en place de procédures d'hygiène. Pour GMH, qui travaille en partenariat avec les structures sanitaires algériennes, la lutte contre les infections liées aux soins constitue un grand problème en Algérie. Le coût de sa prise en charge reste «très élevé». L’Algérie consacrerait «le plus gros budget à l’hygiène sanitaire dans la région du Maghreb». Pourtant, le constat que l’on pourrait faire, de visu, au sein des structures sanitaires, ne reflète nullement les espérances. Cela, malgré les directives ministérielles et les recommandations de l’Institut national de santé publique (INSP).
Mais «les choses commencent à bouger» et l’on s’intéresse davantage à l’hygiène hospitalière», affirme M. Saddok. Le Pr Ouahiba Amhis, microbiologiste à l'Etablissement hospitalier public de Bologhine, exposera l’expérience de ce dernier où la mise en place, depuis 2008, d’une unité opérationnelle de lutte contre les infections aurait donné de prompts résultats. Toutefois, malgré les dispositions prises, malades et personnels négligeraient, souvent, les règles d'hygiène. Un avis partagé par le Pr Wahiba Benhabilès, chef de service épidémiologie et médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha.
Elle proposera, par la même, «l'introduction d’un module sur l'hygiène et la prévention des infections nosocomiales dans l'enseignement médical et paramédical». Enfin, le seul palliatif aux infections nosocomiales demeure l’optimisation des jours d’hospitalisation et le strict respect des règles élémentaires d’hygiène.
Source : le soir d'algérie
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