Sujet de la discussion : MedeSpace.Net :: CAT devant une crise d’angoisse aiguë et un trouble de panique

Publié par La Pharmacienne le 20-01-2010 17:13
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Orientation Diagnostique..


I- Clinique des crises d’angoisse..

- La crise d’angoisse aiguë, encore appelée aujourd’hui attaque de panique, correspond à la survenue brutale, imprévisible et de durée de 15min à 3h d’une sensation de peur intense qui s’accompagne de symptômes psychiques, physiologiques et comportementaux. Le nombre et l’intensité de ces symptômes peuvent varier d’un patient à l’autre et d’une crise à l’autre. La résolution est progressive avec asthénie.


A- Symptômes psychiques :

- Ce st les émotions, les perceptions et les pensées qui accompagnent la peur. Ils peuvent aller d’une sensation de malaise vague et mal défini ; à une impression violente de dépersonnalisation ou de déréalisation.
- Des symptômes psychosensoriels.
- L’humeur anxieuse (appréhension, impression de catastrophe imminente, d’anéantissement) s’accompagne d’une incapacité partielle à penser, à rassembler ses idées, à se concentrer sur une tâche, et à retrouver des souvenirs. L’esprit est assiégé par des pensées catastrophiques : peur de s’évanouir, d’étouffer, d’avoir un accident cardiaque, et surtout de perdre le contrôle de soi (impression de devenir fou) ou de mourir.


B- Manifestations somatiques :

- Elles st très polymorphes, les plus fréquentes concernent :
· La respiration : polypnée , dyspnée, sensation d’étouffement ou de blocage respiratoire
· Le rythme cardiaque : palpitations, tachycardie,
· Les signes généraux : étourdissement, vertiges, sensation de dérobement des jambes, sueurs, bouffées de chaleur ou frissons, tremblements, secousses musculaires, douleur ou gêne thoracique ou abdominale, nausées, vomissements, diarrhée, impériosité
mictionnelle, paresthésies

- Certains signes peuvent être objectivés à l’examen clinique : élévation de TA, systolodiastolique, ainsi qu’une discrète augmentation de la température corporelle.


C- Manifestations comportementales :

- Elles peuvent être aussi très variables : agitation désordonnée ; fuite immédiate d’un lieu considéré comme anxiogène vers une « zone de sécurité », ou au contraire inhibition comportementale plus ou moins marquée , jusqu’à la sidération totale, pour les sujets anxieux ayant
le plus svt tendance à dissimuler autant que possible leur gêne aux yeux des autres.


D- Évolution de la crise :

- L’évolution de chaque crise dépend de son origine et du contexte dans lequel elle survient.

1- Début :

- Typiquement, le début de la crise est brutal, parfois précédée par une « aura » de quelques minutes, pendant laquelle l’anxiété et le malaise augmentent progressivement ; et les symptômes atteignent leur maximum très rapidement , en quelques secondes ou quelques minutes.


2- Phase d’état :

- La phase d’état est de durée variable, en moyenne de 10 à 30 min. Pendant cette période, la crise a tendance à s’auto-entretenir, voire s’aggraver par l’interaction des différents symptômes entre eux : l’anxiété psychique augmente les symptômes somatiques, notamment cardiovasculaires et respiratoires , qui eux-mêmes augmentent l’anxiété et notamment les pensées catastrophiques.


3- La fin de la crise :
- Elle survient soit spontanément, soit sous l’effet d’une intervention thérapeutique. L’intensité des symptômes va ensuite décroître progressivement ; laissant place à une sensation de soulagement svt
associée à une fatigue intense.