Sujet de la discussion : MedeSpace.Net :: CAT devant un RGO

Publié par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:29
#1

Bonjour,

Conduite à tenir devant un RGO


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Publié par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:30
#2

Une liste des symptômes gastro-oesophagiens qui nécessitent d’emblée une gastroscopie car leur survenue doit faire suspecter une complication.

- La dysphagie grave doit faire penser à une sténose peptique, un oesophage de Barrett, un cancer de l’oesophage.
- L’odynophagie correspond souvent à une étiologie médicamenteuse ou infectieuse, elle est fréquemment liée à des lésions érosives graves.
- Une perte de poids inexpliquée, une anémie, une histoire clinique d’hématémèse nécessitent une endoscopie.
- La modification ou l’apparition de nouveaux symptômes chez un patient de plus de 45 ans doit faire suspecter une complication.
- Les douleurs à résurgences nocturnes doivent faire penser à une aggravation des lésions.

Edité par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:31

Publié par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:36
#3

Les symptômes sont classés selon la fréquence avec laquelle ils sont exprimés par les patients présentant un RGO.

- Le pyrosis est sans conteste la plus fréquente des manifestations du RGO; 61% des patients atteints de RGO présentent cette manifestation. Le pyrosis se présente sous forme d’une brûlure rétrosternale ascendante, il est favorisé par l’antéflexion, la période postprandiale et le décubitus. Le «brûlant» est soulagé par la prise d’antiacides, de bicarbonate de soude, de lait.

- La douleur épigastrique (35%) est une entité révélée par les études de soins de santé primaire, elle pose bien entendu le diagnostic différentiel de l’ulcère gastro-duodénal.

Publié par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:37
#4


- Les douleurs thoraciques sont décrites comme des douleurs vives, de type pseudoangoreux. Ces douleurs peuvent irradier dans la nuque et les bras par recouvrement des trajets nerveux donnant le change pour une crise d’angor.

- Les régurgitations correspondent au reflux du contenu gastrique dans la cavité buccale sans effort de vomissement. Les régurgitations ont un goût amer ou acide et sont favorisées par le décubitus et l’antéflexion.

- Les nausées et dyspepsie sont des symptômes peu précis qui peuvent entraîner des biais dans les études épidémiologiques.


Publié par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:38
#5

- La dysphagie est une sensation de gêne au passage du bol alimentaire (liquides et solides) lié à des troubles de la péristaltique. L’apparition de ce symptôme doit faire penser aux complications de la maladie, une dysphagie grave nécessitant une endoscopie.

- La sialorrhée est un symptôme peu fréquent, surtout en soins de santé primaire, elle est définie comme une sécrétion salivaire excessive, au goût doux ou légèrement salé, conséquence de l’abaissement du pH oesophagien (réflexe oesophago-salivaire).

- L’odynophagie est une douleur rétrosternale vive à la déglutition, sa présence doit faire suspecter une oesophagite non peptique (médicamenteuse ou infectieuse). L’odynophagie révèle souvent des lésions érosives sévères et nécessite une endoscopie.

Publié par La Pharmacienne le 22-07-2009 15:41
#6

Certains symptômes sont dits atypiques c’est-à-dire qu’ils provoquent des plaintes dont l’origine ne semble pas être gastro-oesophagienne.
Ces symptômes posent bien entendu de nombreux diagnostics différentiels qu’il faudra exclure par une anamnèse soignée ou par le recours à d’éventuels examens complémentaires.

- Le RGO peut s’exprimer sous la forme d’une symptomatologie pulmonaire. Citons le wheezing, la toux chronique sèche ou la survenance d’épisodes de dyspnée nocturne donnant le change pour une crise d’asthme. Parfois le symptôme dominant est une pneumopathie d’aspiration ou encore des épisodes de hoquet.

- La symptomatologie de la sphère ORL est plus rare et signifie une atteinte plus chronique. Les maux de gorge et les otalgies peuvent survenir; la raucité de la voix (granulome des cordes vocales), une laryngite postérieure (ulcérations), des érosions dentaires sont la conséquence d’une atteinte chronique.

- Un autre symptôme atypique mérite d’être signalé: le globe qui est défini comme une sensation d’avoir en permanence une «boule» dans la gorge.

Publié par Hugo le 20-08-2009 18:23
#7

-salut
-en fait, le pyrosis et les éructations peuvent définir le RGO typique, dont la constation lors de l'interrogatoire écarte l'exploration et entame le TRT classique, devant l'échec du TRT , l'exploration devient fortement indiquée voir inéluctable.
la FOGD envisage la lésion, la situe, et définit le stade lésionnel et bien sur en fait des Biopsies si nécessaire, car la CAT est conditionnée par la nature de lésion et son extension
par ailleurs , le RGO peut etre atypique et avoir comme point de départ une étiologie respiratoire +++ , ORL...etc comme sus cités, et là on pousse les investigations vidéo-capsule, TLT , TDM...selon le contexte , c'est le RGO ATYPIQUE dont le TRT relève de la cause.
il bien savoir écarter d'autres maladies surtout devant une douleur thoracique+++ et vomissement , et différer le MERYCISME des régurgitations ...
- l'examen clinique est d'importance colossale : on cherche à l'interrogatoire surtout une dysphagie et son évolution pour ne pas acceder au DC facile et passer à coté d'un cancer de l'œsophage ou autre
-En résumé, le tiers de la population souffre de RGO , le diagnostic est clinique devant le RGO typique , le trt est étiologique

BIEN A VOUS

Publié par DrSifi le 15-11-2009 21:49
#8

Il ne faut pas oublier le reflus physiologique qui survient chez le nouveau né et le nourisson et qui peut aller jusqu'a l'age de 06 mois et ne pas le confondre avec le rgo pathologique