La Commission européenne lâche du lest sur les amalgames dentair
Publié par hammar le Mars 21 2009 08:41:22
Après plusieurs mois de travaux et de consultations diverses, les comités scientifiques de la Commission européenne ont rendu leurs avis définitifs sur la question de la dangerosité...

Nouvelles étendues

Après plusieurs mois de travaux et de consultations diverses, les comités scientifiques de la Commission européenne ont rendu leurs avis définitifs sur la question de la dangerosité des amalgames dentaires au mercure.

La question était étudiée sous deux angles différents : celui de la sécurité pour les patients et les usagers d’un côté, d'une part, et celui de l’impact sur l’environnement et des effets secondaires sur la santé, d'autre part.
Les conclusions du SCENIHR


C’est le Comité scientifique sur les risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR) qui a été chargé de travailler sur le premier volet. Dans son rapport adopté début mai, le SCENIHR conclut que les amalgames sont un matériau de restauration efficace, voire le matériel de choix pour certains travaux. Selon lui, le recours aux amalgames au mercure ne constitue donc pas un risque, sauf dans le cas de personnes sujettes aux réactions allergiques. La principale exposition au mercure se produisant lorsque l’amalgame est placé ou retiré, le SCENIHR insiste également sur le fait qu’il n’y a aucune justification clinique à retirer ces obturations, sauf pour les patients allergiques, bien évidemment. Quant aux conséquences de l’exposition au mercure sur le personnel dentaire, le comité indique que celui-ci peut-être minimisé grâce au recours à des méthodes cliniques appropriées. Malgré des données scientifiques insuffisantes à ce sujet, le rapport du SCENIHR ajoute enfin que les matériaux dits alternatifs (composites) comportent des limites sur le plan clinique et peuvent entraîner des problèmes toxicologiques. Des allergies à ces substances ont en effet été déjà été signalées, tant au niveau des patients que des professionnels.
Les conclusions du SCHER

Concernant les risques environnementaux et les effets indirects sur la santé, le Comité scientifique des risques sanitaires et environnementaux (SCHER) conclut que ceux-ci sont bien plus bas que la limite acceptable. Le risque pour la santé est donc très faible. Celui pour l’environnement est de son côté jugé difficile à évaluer. Selon le SCHER, les données sont encore insuffisantes pour mener une étude comparative fiable à ce sujet. Ces rapports constituent une réelle victoire pour le CNOCD qui n’a cessé de s’impliquer dans ce dossier, par le biais de rendez-vous directs avec les représentants de la Commission européenne et de contributions écrites en réponse aux consultations lancées par ces comités. Ces conclusions scientifiques qui devraient mettre un terme aux velléités de certains de voir les plombages traditionnels remplacés par d’autres solutions, plus coûteuses et bien moins efficaces.

Des difficultés d’approvisionnement ?

D'autre part, et toujours sur le dossier du mercure, l'interdiction des exportations devrait être avancée au 15 mars 2011, selon un compromis en deuxième lecture entre le Parlement européen et le Conseil, adopté par les députés. D'ici 2010, la Commission examinera avec les États membres et les parties concernées si une interdiction des importations de mercure dans l'UE est également nécessaire. Le règlement entrera en vigueur après son adoption formelle par le Conseil et 20 jours après sa publication au Journal officiel.