Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites
Publié par medfun le Mars 29 2009 17:45:17
Au cours des infections sexuellement transmissibles, notamment des urétrites et cervicites non compliquées, les deux agents infectieux le plus souvent isolés en France...

Nouvelles étendues

Au cours des infections sexuellement transmissibles, notamment des urétrites et cervicites non compliquées, les deux agents infectieux le plus souvent isolés en France sont Neisseria gonorrhoeae (gonocoque) et Chlamydia trachomatis, seuls ou associés entre eux dans de nombreux cas.

En raison de l’augmentation de la résistance du gonocoque aux fluoroquinolones (9,7 % en 2001/2003 et 31 % en 2004/2005), une mise au point de l’Afssaps (2005) avait abouti à l’établissement d’une nouvelle stratégie de traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées. Ainsi, la ciprofloxacine qui avait été largement utilisée en traitement probabiliste des urétrites n’était plus recommandée en première intention.

Les céphalosporines de 3e génération (ceftriaxone ou céfixime) sont actuellement proposées dans le traitement probabiliste des urétrites.

Non seulement le niveau de résistance de Neisseria gonorrhoeae aux fluoroquino-lones reste stable (43,2 % en 2006 et 39 % en 2007), mais dans plusieurs pays une augmentation des souches de gonocoques résistantes aux céphalosporines comme le céfixime (Japon, Inde, Grèce) et des souches moins sensibles à la ceftriaxone (Grèce, Portugal) a été rapportée.

En France, même s’il n’a pas encore été isolé de souches résistantes à la ceftriaxone, on a observé en 2004-2005 un glissement des CMI vers des valeurs plus élevées atteignant presque le seuil de 0,25 mg/l au-delà duquel une souche est dite résistante.

Aussi, une actualisation de la stratégie de prise en charge thérapeutique des urétrites tet cervicites non compliquées s’impose.

Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé