L’université de Gand explique l’origine de l’asthme
Publié par hammar le Avril 16 2009 07:20:41
Des chercheurs de l’université de Gand viennent de démontrer que les cellules épithéliales situées sur la face interne du poumon, qui sont en contact direct avec l’air inspiré...

Nouvelles étendues

Des chercheurs de l’université de Gand viennent de démontrer que les cellules épithéliales situées sur la face interne du poumon, qui sont en contact direct avec l’air inspiré, « reconnaissent » les poussières mises en cause notamment dans le problème de l’asthme et activent ensuite les globules blancs.

Ces derniers entraînent à leur tour l’activité du système immunitaire, ce qui se traduit par des symptômes asthmatiques comme l’essoufflement.

Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que l’asthme, le rhume des foins et l’eczéma résultaient de l’action directe des poussières de maison sur les globules blancs du système immunitaire, engendrant de la sorte une réaction inflammatoire.

Les cellules épithéliales, accumulées en couches, servent à protéger certaines surfaces, comme l’extérieur d’un organe ou la paroi interne d’une cavité du corps.

La « reconnaissance » réalisée par ces cellules semble avoir résisté aux différentes étapes de l’Evolution des espèces. Ce système permet également la reconnaissance des bactéries.

Si le système de reconnaissance des poussières de maison est neutralisé sur les cellules épithéliales, il semble alors qu’aucune réaction inflammatoire ne surviendra et par conséquent plus aucun symptôme asthmatique n’apparaîtra.

En Belgique, huit à dix pour cent de la population souffre d’asthme, rendant les voies respiratoires hypersensibles. Cette hypersensibilité se traduit par un essoufflement, une toux ou une respiration sifflante. Le nombre de patients asthmatiques a doublé au cours des dix dernières années. En outre, un enfant sur trois est allergique aux poussières.

L’un des chercheurs qui a mis en évidence le système de reconnaissance des cellules épithéliales est le professeur Bart Lambrecht, qui a obtenu un soutien financier des autorités flamandes de 7,5 millions d’euros pour développer un institut de pointe à l’université de Gand.

L’objectif poursuivi par cet institut est de mettre au point un médicament contre l’asthme. Une étape dans ce sens a été franchie grâce à cette nouvelle découverte, commentée dans la revue scientifique Naturelle.

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