Le LIR veut valoriser la recherche française
Publié par La Pharmacienne le Mai 08 2009 07:30:04
En organisant le 5 juin prochain une rencontre «R&D-Dating», les laboratoires internationaux membres du LIR entendent « faire briller la recherche française...

Nouvelles étendues

En organisant le 5 juin prochain une rencontre «R&D-Dating», les laboratoires internationaux membres du LIR entendent « faire briller la recherche française à l'international ».

Au mois de juin prochain, les chercheurs du monde académique sont invités à venir à la rencontre des principaux décideurs en matière de R&D des industriels du médicament membres du LIR. Menée en collaboration avec les pouvoirs publics - dont on attend toujours qu'ils relancent le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) -, l'initiative, qui sera focalisée sur les neurosciences, vise à valoriser ce que le LIR dénomme « l'excellence de la recherche française ». Les meilleures équipes des centres de R&D des maisons-mères représentées en France par le LIR échangeront ainsi une journée durant avec les équipes de recherche du secteur public. L'organisation présidée par Dominique Amory (pdg de Lilly France) entend jouer un rôle de « facilitateur » entre les deux univers et au-delà de « remettre du dialogue et de la confiance entre les acteurs », selon les termes de la directrice du LIR, Agnès Renard-Viard.

Renforcer le poids de la France

Plus largement, l'action du LIR procède d'une volonté de renforcer le poids de la France dans la recherche internationale tout en mettant en avant celui de ses membres dans l'innovation thérapeutique. « En 2008, six médicaments innovants sur dix et 8 sur 10 dans le traitement du Sida, ont été développés par les membres du LIR », souligne dans ce registre Sophie Kornoswski Bonnet, pdg de Roche France en rappelant que 90 % des patients résidant en France sont traités par des molécules des laboratoires appartenant au LIR. « L'enjeu est de taille, car si la France a toujours été un acteur majeur de la recherche internationale, son rang tend de plus en plus à décliner », note Dominique Amory. A l'appui de sa démonstration un chiffre éclaire le déclin de la plate-forme française : en 2008, 56 % des études cliniques n'étaient plus proposées par les laboratoires internationaux à leurs filiales françaises. En 2006 le pourcentage était de 30 % ! « Beaucoup de maisons-mères sont dans l'ignorance des capacités offertes par la France », indique de son côté Robert Dahan (pdg d'AstraZeneca France) pour qui cette initiative permettra de réunir des chercheurs qui appartiennent à des univers différents autour d'une thématique commune. Une initiative qui s'inscrit au total dans l'effort national déployé autour de la recherche, depuis la Stratégie nationale de recherche et d'innovation lancée par le président de la République jusqu'aux actions menées par le LEEM-Recherche, présidé par Christian Lajoux, en passant par les actions soutenues par le Cengeps en matière de recherche clinique. Cette « première » en R&D- Dating est de nature à relancer la donne et l'intérêt en faveur de l'Hexagone.

Jean-Jacques Cristofari