Devant la poursuite de la grève des enseignants Les étudiants de la faculté de médecine d'Alger observent un sit-in
Publié par Rosette le Mai 12 2009 10:23:53
Les étudiants de la faculté de médecine d'Alger ont organisé hier un rassemblement pour protester contre la situation qu'ils traversent suite à la grève engagée par leurs enseignants...

Nouvelles étendues

Les étudiants de la faculté de médecine d'Alger ont organisé hier un rassemblement pour protester contre la situation qu'ils traversent suite à la grève engagée par leurs enseignants (hospitalo-universitaires et praticiens de la santé), à la veille des examens de fin d'année.

Portant des banderoles sur lesquelles on peut lire "Débloquez la situation", les nombreux contestataires réunis devant la fac de médecine Maherzi ont tenu à se faire entendre. Une marche pacifique a été envisagée, mais leur tentative a été empêchée par l'intervention des services de police qui ont dressé à l'occasion un important dispositif afin éviter tout débordement.

"Nous avons tenu à manifester notre mécontentement, car cela dure depuis le mois de janvier. Nous sommes devenus otages de ce conflit, entre les professeurs qui campent sur leurs positions et l'administration qui fait la sourde oreille", déclare une étudiante rencontrée sur les lieux. Les enseignants réclament des indemnités ainsi qu'une augmentation des salaires.

"Nous sommes en train d'en faire les frais, vu que les examens sont bloqués, et c'est pour ces raisons que nous avons décidé d'assumer nos responsabilités", nous dit Rafik, un des organisateurs du sit-in.

Les étudiants veulent rester neutres. Ils tiennent beaucoup plus à la reprise des cours et des examens, afin que leur cursus universitaire ne soit pas perturbé.

"Nous espérons vivement un accord entre les enseignants grévistes et les ministères concernés", précise notre interlocuteur.

D'autre part, les contestataires n'ont pas caché leurs craintes de l'année blanche : "Il n'est pas question pour nous de subir les conséquences d'un problème quelconque et surtout pas de refaire la l'année à cause d'un problème dont nous ne sommes pas responsables", s'exprimera Sofia, étudiante en 3e année.

"Nous refusons de faire les frais de ce bras de fer. Les étudiants seront obligés de cumuler les cours. Nous avons déjà perdu trop de temps, et nous ne savons pas si nous pourrons le rattraper", s'indigne le délégué des étudiants de cinquième année.

Notons que l'Union générale des étudiants libres, par le bilais d'un communiqué parvenu à notre rédaction, a tenu a apporter hier son soutien au mouvement de protestation organisé par les étudiants de la faculté de médecine.

Source: Le temps d'Algérie