Un pansement ultrafin et biodégradable pour plaie interne
Publié par Rosette le Août 30 2009 11:11:22
Une équipe de recherche japonaise de l'université de Waseda a annoncé avoir créé une membrane artificielle adhésive ultrafine et presque invisible pour panser un organe blessé...

Nouvelles étendues

Une équipe de recherche japonaise de l'université de Waseda a annoncé avoir créé une membrane artificielle adhésive ultrafine et presque invisible pour panser un organe blessé, substance qui disparaît ensuite toute seule en se «dissolvant» dans le corps.

Il s'agit d'un film presque transparent, d'une épaisseur de 75 nanomètres (75 milliardièmes de mètre), destiné à couvrir les plaies internes accidentelles survenant par exemple lors d'une intervention chirurgicale, jusqu'à ce qu'elles se referment naturellement.

«Il s'agit du pansement adhésif le plus fin du monde», s'est félicité le professeur Toshinori Fujie, membre de l'équipe qui a mis au point cette innovation.

Cette membrane éphémère est conçue à base de chitosan (une substance créée à partir de molécules de chitine extraite de carapace de crabe) mélangée à une sorte de gélatine tirée d'algues.

La chitine et le chitosan, déjà utilisés par des entreprises spécialistes des fibres textiles, favorisent la cicatrisation et ne provoquent pas d'allergie.

Le pansement extrêmement mince nouvellement développé est en outre très souple, «il épouse donc parfaitement la forme de l'organe sur lequel il est fixé sans colle», a ajouté le scientifique.

Plusieurs expérimentations ont été réalisées consistant à panser une lésion de 6 millimètres sur un poumon d'un chien à l'aide d'un carré de deux centimètres de côté de ce nouveau matériau.

En un mois, la blessure avait disparu, a assuré le professeur Fujie, qui plus est, «sans laisser de séquelle visible».

L'équipe de Waseda espère effectuer des essais cliniques sur l'homme d'ici environ trois ans. Actuellement, les chirurgiens suturent les coupures avec du fil ou des agrafes ou pansent les plaies avec de la colle de fibrine (une protéine cicatrisante), autant de solutions qui ne sont pas jugées idéales.

Le professeur Fujie imagine également une extension à des usages externes de cette nouvelle substance réparatrice, soulignant qu'il est possible qu'elle permette à la peau de se reconstituer sans laisser de cicatrice.

Le secteur des cosmétiques pourrait se montrer intéressé, selon M. Fujie.

Agence France-Presse
Tokyo