La lutte contre les infections nosocomiales marque des points
Publié par La Pharmacienne le Décembre 13 2009 10:29:04

Paris, le jeudi 10 décembre 2009 – Moins d’un an après la publication du précédent « tableau de bord des infections nosocomiales », comme l’a rappelé le ministre de la Santé...

Nouvelles étendues




Paris, le jeudi 10 décembre 2009 – Moins d’un an après la publication du précédent « tableau de bord des infections nosocomiales », comme l’a rappelé le ministre de la Santé Roselyne Bachelot, un nouvel état des lieux vient d’être présenté. Il se révèle très encourageant : « J’en veux pour preuve l’évolution des cinq indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales, qui, au total, ont connu une amélioration moyenne de l’ordre de 15 points, ce qui est considérable », a ainsi noté le ministre. Seules les « bactériémies et les colonisations de cathéter veineux central » semblent connaître une progression aura observé Roselyne Bachelot, qui a promis en la matière des « efforts supplémentaires ».
ICALIN : 0,94 % des établissements en classe E


L’évaluation de la lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé s’appuie depuis 2005 sur le cumul de différents indicateurs. Le premier d’entre eux est le score ICALIN (Indicateur Composite d’Activité de la Lutte contre les Infections Nosocomiales), qui repose sur 80 items (à l’importance variable). Le plan triennal de lutte contre les infections nosocomiales lancé en 2005 prévoyait qu’à l’issue de ce programme « 100 % des établissements de santé aient fait progresser leur score ICALIN » et que plus aucun établissement ne figure en classe E. Les résultats pour l’année 2008 présentés hier révèlent que 27 établissements (contre 79 en 2005) comptent encore parmi ces mauvais élèves, soit 0,96 % de l’ensemble du parc. Le haut du classement est pour sa part particulièrement fourni : 74,15 % des hôpitaux obtiennent la note A et 15,26 % la note B.




Les solutions hydro-alcooliques de plus en plus prisées

L’indicateur de consommation de solutions hydro-alcooliques (ICSHA), calculé sur 100 sur la base du « rapport entre le volume de produits hydro-alcooliques consommé réellement par l’établissement et l’objectif de consommation » révèle également une belle progression. Alors que 12,8 % des établissements étaient notés A en 2007, cette proportion a plus que doublé en un an, atteignant 26,3 %. Le tableau de bord des infections nosocomiales repose également sur l’indice SURVISO qui concerne la surveillance des infections au site opératoire. On observe dans ce domaine une nette diminution du nombre d’établissements ne réalisant aucune enquête dans ce domaine (38 en 2008 contre 158 en 2007).



Nouveaux indices

De nouveaux indices devraient prochainement s’ajouter aux indicateurs déjà existants (qui comptent également une surveillance du bon usage des antibiotiques et l’évaluation de l’incidence des staphylococcus aureus résistants à la méticilline). Le Professeur Degos, directeur de la Haute autorité de Santé (HAS) les a rapidement présentés hier, indiquant qu’ils concerneraient la tenue du dossier patient, ainsi que celle du dossier d’anesthésie, la traçabilité de l’évaluation de la douleur, le dépistage des troubles nutritionnels et le délai d’envoi de courriers de fin d’hospitalisation. D’autres indicateurs sont également à l’étude, parmi lesquels une évaluation du risque d’escarres. Cependant, le professeur Degos a prévenu : « On ne pourra pas tout couvrir avec les indicateurs ».



Liste en attende

Mais la grande nouveauté attendue pour 2010 ne concerne pas tant la mise en place de ces nouveaux indicateurs que la publication obligatoire par les hôpitaux de leurs résultats. En attendant cette présentation officielle on peut se référer à celle proposée par l’hebdomadaire l’Express. On retiendra que dans la catégorie CHU/CHR, l’hôpital Lariboisière à Paris, devance cette année l’hôpital Emile Roux de Limeil-Brévannes (Val de Marne) qui occupait cette position l’an dernier. Le CHU Dupuytren à Limoges, l’hôpital Charles Richet à Villiers le Bel et l’hôpital Joffre-Dupuytren à Draveil ferment quant à eux la marche. Dans la catégorie des centres hospitaliers de plus de 300 lits, l’établissement de Tourcoing obtient les meilleurs résultats, quand le centre hospitalier d’Aubenas ferme la marche.


JIM