La santé, une question d'éducation aussi !
Publié par La Pharmacienne le Juillet 08 2010 08:13:47
Comment faire pour rendre le patient acteur de sa santé ? Telle est la problématique approchée hier, à l'ouverture des deux journées de formation organisées sur le thème «Education à la santé» par l'association médicale constantinoise Cirta Oxygène à l‘auberge des jeunes de la cité Filali.


Le Dr Boukaabache Zohra, présidente de l'association, explique que cette formation de deux journées (hier et aujourd'hui) à laquelle participent des associations constantinoises et françaises, cible les médecins des établissements publics de santé de proximité, ceux qui travaillent à titre privé ainsi que les associations de la wilaya en charge de la question. Ce cycle de formation s'inscrit dans le cadre du projet algéro-français d'échange en matière d'éducation pour la santé, financé par le programme concerté pluriacteurs (PCPA) appelé «Joussour» (passerelles), qui est encadré par l'association Education Santé Isère (ESI) de Grenoble. C'est donc Mme Chantal Lapostolle, psychologue clinicienne et membre de cette association française, qui a pris en charge la formation. De son côté, Mlle Aurélie Neveu, représentante de l'organisation française Médecins du Monde, impliquée dans ces journées de formation, a déclaré que son association apporte un soutien financier et technique aux projets mis en œuvre par l'association constantinoise Cirta Oxygène dans le cadre de la coopération décentralisée entre Grenoble et Constantine.


Au cours de la première séance qui a pris toute la matinée d'hier, Mme Lapostolle dira que «l'objectif général de ces journées d'échange est de voir comment parvenir à mettre en œuvre une éducation pour la santé, tant sur le plan conceptuel que sur le plan opérationnel, en se posant notamment des questions sur les concepts de santé, de l'éducation pour la santé et comment on doit mettre en œuvre ces concepts».


Aussi, cette praticienne pense qu'à partir d'un cadre de référence conceptuel et méthodologique et à partir des préoccupations de l'association et des idées de ses membres, on peut améliorer la prise en charge et l'accompagnement des personnes qui en auraient besoin, les patients aussi bien que les familles. Elle explique aux participants que sans l'expérience, la motivation et une certaine forme de militantisme, on ne peut rien faire.


Par la suite, il a été demandé aux praticiens en formation d'exprimer ce qu'ils attendent de ces journées. Ceux-ci ont posé un certain nombre de questions qui ont tourné globalement sur les techniques à utiliser dans l'approche méthodique, sur la manière de renforcer le lien entre le patient et son médecin, de sensibiliser les parents et les responsables de l'éducation, les médecins à bien traiter les patients, comment se fait la prise de contact avec le malade, l'attitude à prendre avec celui-ci, etc.


Le Quotidien d'Oran