Des progrès dans le traitement de l'hépatite C
Publié par hammar le Janvier 13 2011 16:39:33
Un test sanguin va permettre de savoir à l'avance si un patient va répondre positivement au traitement, très long et difficile à supporter, qui ne fonctionne que dans un cas sur deux.

Le traitement de référence de l'hépatite C ne conduit à une guérison complète que dans un cas sur deux. Il est pourtant très long, 6 à 12 mois, nécessite une injection sous-cutanée hebdomadaire et présente souvent des effets secondaires importants : syndrome grippal, amaigrissement, insomnie, perte de cheveux, dépression, anémie, etc.

Une équipe de chercheurs de l'Inserm, de l'Institut Pasteur et de l'université Paris Descartes viennent heureusement d'identifier un indicateur prédictif fiable de l'efficacité du traitement. La société américaine Rules-Based Medicine va s'appuyer sur ces travaux, publiés dans The Journal of Clinic Investigation, pour mettre au point et commercialiser dans le courant de l'année un test pronostique.

Les chercheurs ont en effet repéré que les malades ne guérissant pas sous traitement présentaient dans le sang une forme particulière, plus courte, d'une protéine appelée IP-10. Or un simple test sanguin permet de repérer sa présence. S'il s'avère positif, les malades pourront se voir prescrire immédiatement des traitements supplémentaires à l'association classique d'interféron et de ribavirine. De nouveaux antiviraux dits «directs» ou «spécifiques» sont justement en train de voir le jour pour ces patients. Ils présentent de nouveaux effets secondaires mais permettent d'augmenter de manière très significative le taux de guérison.


5000 nouveaux cas chaque année

Si le virus de l'hépatite C passe souvent inaperçu, le patient guérissant spontanément, plus de 200.000 personnes en France souffriraient d'infection chronique d'après l'Institut de veille sanitaire. Chez ces personnes, le virus attaque le foie, provoque des lésions hépatiques et la formation de tissu amorphe. Le patient qui n'est pas dépisté se rend souvent compte de sa maladie à un stade très avancé, souvent la cirrhose ou le cancer du foie.

Sur les 5000 nouveaux cas dépistés chaque année, une bonne partie est liée à des transfusions sanguines effectuées avant 1991 ou à des infections nosocomiales. Le virus se transmettant essentiellement par voie sanguine, les autres cas sont généralement liés à l'usage de drogues intraveineuses. Contrairement aux hépatites A et B, il n'existe aucun vaccin contre cette maladie.
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