L’hygiène bucco-dentaire reste appréciable en milieu scolaire
Publié par La Pharmacienne le Janvier 20 2011 16:23:40
L’hygiène bucco-dentaire appelle toute une série de mesures pour éviter de «se casser les dents» tardivement après l’apparition de caries, de maladies de la gencive. Cela va du geste au quotidien, limité au brossage à base de dentifrice contenant du fluor, car celui-ci sert à renforcer l’émail des dents, à la diversité des aliments pour ne pas favoriser le dépôt de la plaque dentaire. En plus, il est recommandé de consulter un dentiste au moins deux fois par an pour remédier à temps en cas de présence d’affection....
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L’hygiène bucco-dentaire appelle toute une série de mesures pour éviter de «se casser les dents» tardivement après l’apparition de caries, de maladies de la gencive. Cela va du geste au quotidien, limité au brossage à base de dentifrice contenant du fluor, car celui-ci sert à renforcer l’émail des dents, à la diversité des aliments pour ne pas favoriser le dépôt de la plaque dentaire. En plus, il est recommandé de consulter un dentiste au moins deux fois par an pour remédier à temps en cas de présence d’affection. Ce réflexe est absent dans les gestes de la majorité des personnes, témoignent des médecins. «Les patients se présentent au cabinet juste pour des extractions ou pour des soins suite à des douleurs terribles. La rage de dents les pousse à se rendre dans un cabinet médical privé ou public», soutiennent-ils.


Ainsi, aller en consultation systématiquement chez un dentiste n’est pas le propre des personnes, notamment celles dont l’âge est avancé. «Même lorsque les dents et la bouche semblent n’avoir aucun problème, il est conseillé de consulter le dentiste qui saura diagnostiquer et pallier toute éventuelle affection.» Il s’agit de déceler toute perturbation bucco-dentaire latente. La médecine scolaire s’attelle à inculquer l’hygiène bucco-dentaire chez les enfants scolarisés à travers des visites assurées par les unités de dépistage réparties sur l’ensemble des établissements. Bien que des difficultés résident dans l’acquisition d’appareils nécessaires, le suivi qui se fait en général est perceptible.


Ce sont les orientations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, au cours de ces dernières années, a tiré sérieusement la sonnette d’alarme sur les risques encourus par «une simple affection dentaire» pouvant se transformer en générateur de graves maladies, dont des pathologies cardiaques. Cette préoccupation est née après des études rétrospectives menées à travers quelques pays chercheurs. «Le risque d’avoir une maladie cardiaque (70%) grimpe spectaculairement chez des personnes qui n’ont pas une hygiène bucco-dentaire satisfaisante», atteste une étude britannique. A ce sujet, le ministère de la Santé a été le précurseur en veillant à la dentition des écoliers en premier lieu. Soit la frange vulnérable qui doit se plier aux règles élémentaires pour éviter toute atteinte de l’email.


Toutefois, la prise en charge adéquate de la dentition ne peut être garantie sans prévention, ni sensibilisation accrue. C’est le rôle des acteurs de la santé à l’échelle locale. Sur un autre angle, pour permettre un traitement sans faille, il importe d’évoquer l’état des espaces voués aux soins. Ce qui amène à mettre en relief la qualité du matériel utilisé par le dentiste. On ne s’arrêtera pas là car il faudra aseptiser aussi bien le local (sol et mur) que les outils.


Une batterie de mesures qui évitera à coup sûr des contaminations aux virus de l’hépatite B et C, qui sont souvent imputées au milieu de soins dentaires par des spécialistes. L’autoclave est fort recommandé, voire imposé par le département ministériel de la Santé, car c’est le seul moyen de réduire à néant les différents microbes, contrairement aux autres stérilisateurs classiques. L’application stricte des mesures d’hygiène en cabinet dentaire reste une obligation. «Ce sont des directives universelles», confirme un chirurgien-dentiste. Pour ce faire, ce dernier devra compter sur l’apport de son assistant au cabinet. Malheureusement, selon des informations recueillies auprès des services compétents, il est rare de voir un cabinet médical doté d’aides-soignants efficaces qui assurent la chaîne d’asepsie.


En revanche, la corporation n’est pas restée insensible aux sommations du ministère qui la pointe du doigt pour être la source principale de transmission des virus. Celle-là, tout en reconnaissant les facteurs à risques en milieu de soins dentaires, a renvoyé l’été dernier la monnaie de sa pièce au ministère, arguant que l’hygiène touche également autant les autres structures hospitalières. En définitive, le danger d’une éventuelle contamination dans un fauteuil dentaire plane tant que la désinfection des lieux et la prise de conscience dans le risque de contracter un microbe demeurent légères. Dans ce cas, quand bien même l’hygiène bucco-dentaire serait suivie à la lettre, le choc est ressenti au premier virus difficile à éliminer.


La Tribune Online