La prise en charge des grands brûlés en butte au manque d’hôpitaux spécialisés
Publié par La Pharmacienne le Janvier 31 2011 06:00:40
Il n’existe pratiquement pas d’infrastructures consacrés aux grands brûlés, hormis l’hôpital de Douéra, dans la capitale, et la Clinique centrale de chirurgie plastique et des brûlés située à Alger-Centre...
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Il n’existe pratiquement pas d’infrastructures consacrés aux grands brûlés, hormis l’hôpital de Douéra, dans la capitale, et la Clinique centrale de chirurgie plastique et des brûlés située à Alger-Centre. Ce qui pose le problème de la prise en charge des grands brûlés qui se retrouvent ballottés de structure en structure hors de leur wilaya. Les pouvoirs publics en général et les autorités sanitaires en particulier n’ont pas investi dans ce créneau, semblant ignorer la gravité de la question et la souffrance des personnes qui se retrouvent confrontées à leur seule douleur.


L’édification d’hôpitaux spécialisés n’a vraisemblablement jamais constitué une priorité, alors que les accidents domestiques font souvent des victimes de brûlures qui en gardent d’affreuses séquelles physiques, mais pas moins morales, faute d’une prise en charge appropriée. La précarité caractérise les soins dans des services dépourvus d’équipements et de moyens adéquats, où l’on pare au plus pressé là où il faut mettre toutes les chances du côté de ces patients qui ont été la proie des flammes. Jusqu’à ces dernières années, on semblait en haut lieu inconscient de la fréquence de ce type d’accidents et de la nécessité d’y apporter les solutions qu’il faut, à commencer par la réalisation d’infrastructures suffisantes à travers l’ensemble des wilayas du pays.


Les régions reculées sont celles qui subissent le plus les tourments provoqués par la défaillance des pouvoirs publics et le laisser-aller quand le drame survient. Au manque de structures dédiées aux grands brûlés s’ajoutent pour ces régions les difficultés liées à l’évacuation des victimes, qui doivent parcourir de longues distances pour être acheminées vers l’établissement le plus proche, ou vers la capitale quand il s’agit d’un cas d’extrême gravité. Ce qui rend hypothétiques les chances de guérison, et même de survie, de ces victimes. La création d’un hôpital pour grands brûlés - financé par les Emirats arabes unis - au cours de cette année devrait être le point de départ pour la réalisation d’autres infrastructures de ce type pour une répartition équitable sur le territoire. La faisabilité dépend de la volonté politique.


La Tribune Online