Une prise en charge défaillante au CHU de Tizi Ouzou
Publié par La Pharmacienne le Février 21 2011 20:18:35
L’association nationale des hémophiles lance un cri d’alarme en direction du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière et attire son attention sur la prise en charge défaillante des enfants hémophiles au niveau du service de pédiatrie de l’hôpital de Tizi Ouzou...
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L’association nationale des hémophiles lance un cri d’alarme en direction du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière et attire son attention sur la prise en charge défaillante des enfants hémophiles au niveau du service de pédiatrie de l’hôpital de Tizi Ouzou.


Mme Latefa Lamhene, présidente de l’association, à la tête également de l’association Espoir des hémophiles de la wilaya de Tizi Ouzou, parle de «véritable bavure au niveau de cet établissement hospitalier». Elle dénonce «l’anarchie qui caractérise la prise en charge des enfants hémophiles au niveau du service de pédiatrie» et «l’attitude du directeur du CHU de Tizi Ouzou», interpellant Djamel Ould Abbes pour intervenir auprès des hémophiles de ce service. Mme Lamhene déplore, d’autre part, dans sa plainte «l’interdiction infligée aux hématologues de faire la prescription d’ordonnance sur les facteurs de coagulation ainsi que la suppression des gardes des hématologues affectés à la pédiatrie».


Une situation qui se répercute sur l’état de santé des malades qui «se retrouvent livrés à eux-mêmes en l’absence de traitements nécessaires et victimes d’une bureaucratie injustifiée qui les oblige à attendre longtemps pour recevoir le fameux sésame», regrette la responsable de l’association, qui évoque des incidents dramatiques mettant en péril la vie d’enfants hémophiles, citant le cas d’un enfant hémophile de 4 ans qui a failli perdre la vie suite à sa circoncision, faute d’un traitement adéquat au service de pédiatrie de cet hôpital. Selon Mme Lamhene, «le facteur VII indispensable à la circoncision d’un enfant présentant des inhibiteurs n’avait pas été prévu par le service qui avait pourtant été instruit de cet état dans la journée même». «Le bon de commande n’a été déposé au niveau de la pharmacie qu’en fin de journée», précise-t-elle, ajoutant que «la pharmacienne de l’hôpital a dû faire du porte à porte avant de pouvoir se procurer le facteur VII auprès de l’hôpital Mustapha vers 10h du soir et de sauver in extremis l’enfant».


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