On veut limiter l'influence des pharmaceutiques
Publié par La Pharmacienne le Décembre 13 2008 09:10:40
C'est peut-être la fin des pizzas ou des réfrigérateurs gratuits dans les salons étudiants des facultés de médecine au pays, la fin des conférences prononcées par des experts grassement payés...

Nouvelles étendues

C'est peut-être la fin des pizzas ou des réfrigérateurs gratuits dans les salons étudiants des facultés de médecine au pays, la fin des conférences prononcées par des experts grassement payés par les compagnies pharmaceutiques et des rencontres non supervisées avec les représentants de ces compagnies.

L'Association des facultés de médecine du Canada (AFMC) a annoncé mardi qu'elle endosse les principes énoncés dans le rapport de son homologue américaine, l'Association of American Medical Colleges (AAMC), plus tôt cet année.

L'association canadienne souhaite limiter l'influence des sociétés pharmaceutiques auprès des écoles de médecine et apaiser les craintes du public selon lesquelles les facultés seraient trop proches de l'industrie pharmaceutique.

«Le public doit avoir l'assurance que les médecins qu'il consulte n'ont pas de dette envers des sociétés pharmaceutiques particulières ou envers cette industrie dans son ensemble», a déclaré Irving Gold, vice-président de l'association, à Ottawa.

Les membres du conseil d'administration de l'AFMC ont voté à la mi-novembre en faveur des principes appuyés par l'AAMC, et ont rendu cette décision publique mardi après en avoir informé Rx&D, le groupe représentant les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada.

Des critiques se font entendre depuis des années au sujet de ce qui est perçu comme une trop grande proximité entre la communauté médicale et l'industrie pharmaceutique. Celle-ci a déjà offert de coûteux cadeaux aux médecins sous forme de billets pour des événements sportifs ou d'invitations à des sessions d'information dans de chics stations de villégiature, par exemple.

Au cours des dernières années, les instances professionnelles ont adopté des codes de conduite destinés à stopper ces pratiques, bien que selon des observateurs, de nombreux médecins continuent de profiter des largesses de l'industrie pharmaceutique.

Les étudiants en médecine n'ont jamais été de ceux qui recevaient les cadeaux les plus somptueux, mais dans certaines facultés qui l'autorisaient, des représentants en produits pharmaceutiques ont déjà fourni des pizzas, voire des réfrigérateurs, pour les salons étudiants, et offert d'autres types de services aux facultés elles-mêmes.