Les handicapés revendiquent «le minimum vital»
Publié par hammar le Décembre 14 2008 14:09:00
L'association des handicapés de la wilaya de Constantine vient de lancer un appel en direction des organismes de tutelle et même des organisations des droits de l'homme...

Nouvelles étendues

L'association des handicapés de la wilaya de Constantine vient de lancer un appel en direction des organismes de tutelle et même des organisations des droits de l'homme pour attirer leur attention sur leur misère et leur difficulté à survivre faute d'une prise en charge suffisante.

«Dans notre wilaya, cette catégorie est marginalisée, ses cris de détresse répétés sont ignorés par une administration qui fait la sourde oreille et continue à croire qu'on peut survivre aujourd'hui et faire vivre sa famille avec une pension mensuelle de 1.OOO dinars ! C'est totalement absurde !», s'est écrié M. Atrous Mohamed-Salah, membre de l'Union de wilaya des handicapés de Constantine.

Exposant la misère dans laquelle vit cette catégorie de citoyens, notre interlocuteur nous a fait part des revendications avancées par son organisation estimées comme le minimum vital et une première étape vers l'amélioration, un tant soit peu, de la situation de l'handicapé afin de lui éviter cette descente aux enfers «qui peut conduire vers la mendicité», comme il n'a pas hésité à le dire. En tête de liste des revendications avancées par les handicapés, il y a la demande de révision de cette loi qui classe cette catégorie parmi celle des malades chroniques, la revalorisation globale de leur situation sociale, notamment en ce qui concerne la chétive pension de 1.OOO dinars qui lui est octroyée mensuellement.

Cette pension misérable, affirme-t-il, n'arrive même pas à couvrir le loyer alors même que son attribution est soumise à la condition draconienne que le bénéficiaire ne doit pas posséder d'autres ressources financières provenant d'une activité rémunérée. Enfin, selon le représentant de l'association de la wilaya, les handicapés exigent l'application de la loi sur l'emploi leur réservant un quota de 1% en ce qui concerne les recrutements qui est ignorée dans la plupart des secteurs. Pour ce qui est des écoles spécialisées pour les handicapés, le représentant de l'association de wilaya «déplore vivement que celles-ci sont devenues des centres de transit de l'handicapé de l'âge de scolarité vers la rue et le chômage, une fois le cursus accompli !».

Il cite également d'autres droits qui ne sont pas appliqués, tels le bénéfice d'un loyer modéré, etc. Et de conclure «l'handicapé est un citoyen algérien à part entière qui ne fait que demander ses droits et l'application des lois qui le concernent !».

Source : quotidien d'oran