Le virus du parc de Yosemite affole les touristes
Publié par Administrateur le Septembre 02 2012 07:17:27
Depuis samedi matin, l’alerte émise par le Centre fédéral américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) fait presque saturer l’accueil téléphonique du service des maladies infectieuses et tropicales (Smit) de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

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Depuis samedi matin, l’alerte émise par le Centre fédéral américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) fait presque saturer l’accueil téléphonique du service des maladies infectieuses et tropicales (Smit) de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

Pour enrayer ce début de panique jugé « inutilement alarmiste » par les spécialistes, l’hôpital a diffusé un communiqué à l’intention des voyageurs fraîchement rentrés de Yosemite, l’un des parcs nationaux les plus visités des Etats-Unis. En cause, le « syndrome pulmonaire à hantavirus » (SPH), une infection transmise par le contact avec la salive ou l’urine d’animaux, notamment des rongeurs.

Le risque reste infime

Après la mort de deux visiteurs et l’infection décelée sur une demi-douzaine d’autres, qui tous ont séjourné dans le même camping, Curry Village, entre le 10 juin et le 24 août, le Service des parcs nationaux a averti que « 10000 touristes sont susceptibles d’avoir été en contact avec le virus ». Une infection dont les symptômes font penser à ceux « d’une grosse grippe », comme l’explique le docteur Stéphane Jaureguiberry, de la Pitié-Salpêtrière.

Pris en charge rapidement, ce syndrome ne prend pas du tout au dépourvu les médecins français. « Les hantavirus sont présents en France depuis très longtemps, notamment dans le Nord-Est, avec des campagnols, rappelle ainsi le docteur Marie-Aude Khuong, chef du Smit de Saint-Denis. Le tout est effectivement de ne pas attendre, mais comme pour toute pathologie infectieuse! » Sinon le danger est réel. Et il peut être mortel : l’hantavirus peut entraîner « des atteintes respiratoires et rénales sévères », précise le docteur Jaureguiberry, selon qui les touristes n’ont toutefois pas lieu de s’affoler.

« Le risque est infime et, de plus, l’infection n’est pas contagieuse, insiste-t-il. Il faudrait que la personne ait reçu des poussières d’urine comme en spray au visage, ou ait été en contact direct avec les excréments! » C’est ce que devront expliquer et sans doute répéter, les médecins et les centres de conseils aux voyageurs pendant les deux à trois semaines qui viennent, pendant lesquelles l’incubation reste toutefois possible.

Source : LeParisien