Un frottis efficace?
Publié par Administrateur le Janvier 11 2014 18:25:56
Entre un frottis classique et un prélèvement à la recherche du papillomavirus, quel est le mieux aujourd’hui pour dépister le cancer du col de l’utérus ? A-t-on le choix ? Début de réponse avec le Pr Riethmuller, gynécologue-obstétricien à l'hôpital Saint-Jacques de Besançon.

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Entre un frottis classique et un prélèvement à la recherche du papillomavirus, quel est le mieux aujourd’hui pour dépister le cancer du col de l’utérus ? A-t-on le choix ? Début de réponse avec le Pr Riethmuller, gynécologue-obstétricien à l'hôpital Saint-Jacques de Besançon.

Le frottis de dépistage est effectué en raclant légèrement la muqueuse du col de l’utérus au moyen d’une brosse ou d’une spatule. Soit le prélèvement est étalé sur une lame par le médecin, soit il est déposé dans un flacon contenant un liquide conservateur (frottis en phase liquide). Dans ce cas, c’est le médecin pathologiste (parfois un automate) qui étale le prélèvement pour un frottis "en couche mince". Quelle que soit la technique utilisée, la quantité de lésions détectées est la même.





Reste que le résultat n’est pas fiable à 100 %. « Globalement, le taux de faux négatifs atteint 15 % », précise le Pr Riethmuller. Avoir un frottis négatif est une bonne nouvelle : ça veut dire qu’on n’a pas vu de cellules anormales. Mais cela ne garantit pas qu’il n’y en ait pas.

La fiabilité du test HPV, qui détecte directement la présence du papillomavirus dans les cellules du col de l’utérus et est réalisé à partir d’un prélèvement en phase liquide, est nettement meilleure que celle du frottis classique. En effet, sa sensibilité est supérieure à 90 % et les faux négatifs sont exceptionnels.

C’est pour cette raison que certains praticiens proposent aux femmes de faire un test HPV en complément de leur frottis. Si les deux sont négatifs, cela veut dire qu’elles ne développeront pas de cancer du col dans les cinq ans à venir. Problème : ce test coûte une quarantaine d’euros et n’est pas toujours remboursé. Mais que les femmes qui se font dépister tous les trois ans soient rassurées : la répétition des frottis classiques augmente la fiabilité de l’examen. Si les quatre derniers sont négatifs, le risque de maladie est infime.