Activité physique d’endurance : attention au risque de FA et de flutter
Publié par Administrateur le Octobre 12 2014 22:19:23
Chez les adultes, une activité physique d'intensité moyenne réduit le risque de survenue d'une fibrillation atriale (FA) probablement par un effet bénéfique sur les facteurs...

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Chez les adultes, une activité physique d'intensité moyenne réduit le risque de survenue d'une fibrillation atriale (FA) probablement par un effet bénéfique sur les facteurs qui favorisent l'apparition de ce trouble du rythme, à savoir cardiopathie ischémique, hypertension artérielle et diabète.

En contraste, chez les hommes âgés de 65 ans et plus, l'activité physique d'endurance augmente le risque d'arythmies atriales. Cependant, peu d'études ont approfondi la relation dose-réponse qui existe entre ce type d'exercice et le risque de troubles du rythme d'origine atriale pris dans sa globalité. Par ailleurs, la plupart de ces rares études ne différencient pas, dans leur analyse, la FA du flutter atrial.

C'est ce qui a conduit Myrstad et coll. à évaluer dans une population masculine, le risque de survenue d'arythmies atriales en fonction des années cumulées d'activité physique régulière d'endurance.

L'étude rétrospective a été menée sur un total de 3 545 hommes âgés de plus de 53 ans qui avaient été inclus dans 2 cohortes distinctes: l'une (n=366), concernait des skieurs de fond qui participaient régulièrement à des compétitions sur une longue distance, l'autre (n=1179), issue de la population des participants à l'Oslo Health Study de 2000 à 2001 et en 2009.

Le diagnostic d'arythmie atriale a été porté sur les données de l'ECG. L'activité physique régulière d'endurance était auto-rapportée au moyen d'un questionnaire.

Les odds ratios ajustés par 10 années d'entrainement étaient de 1,16 (intervalle de confiance 95 % [1,06 à 1,29]) pour la FA et de 1,42 (IC 95 % [1,20 à 1,69]) pour le flutter atrial.

En analyse stratifiée, I'association entre d'une part, l'ancienneté et le niveau de l'activité physique d'endurance et d'autre part, la survenue d'arythmies atriales restait significatives chez les skieurs de fond et chez les sujets issus de la population générale.

Ainsi, le cumul de nombreuses années d'activité physique d'endurance est associé à une augmentation graduelle non seulement du risque de FA mais également, comme cette étude est la première à le montrer, de celui de flutter. Bien que cette étude n'ait pas été conçue pour déterminer les mécanismes par lesquels l'exercice physique soutenu peut être à l'origine d'arythmies atriales, il convient de rappeler que ceux-ci ne sont pas complètement élucidés et qu'on incrimine surtout dans la genèse de la FA et du flutter atrial, l'inflammation, le remodelage atrial et un déséquilibre du système nerveux autonome.