Seuls 3 à 4% des malades bénéficient d’une greffe rénale
Publié par La Pharmacienne le Mars 02 2009 14:02:09
En marge de la journée scientifique, le Pr Rayane a déclaré que le ministère de la Santé vient de mettre en place un programme national pour la prise en charge des malades...

Nouvelles étendues
En marge de la journée scientifique, le Pr Rayane a déclaré que le ministère de la Santé vient de mettre en place un programme national pour la prise en charge des malades atteints d’Insuffisance Rénale Chronique (IRC) dont le nombre devrait passer de 13 000 cas en 2008 à 20 000 en 2010.

Le ministère de tutelle entend, a-t-il ajouté également, mettre en place un registre pour le suivi des personnes atteintes de cette maladie, qu’il qualifie de silencieuse et d’incommodante. Le spécialiste a plaidé pour un diagnostic précoce et une prise en charge rapide avant que la situation ne s’aggrave, prévenant que « le nombre de cas pourrait atteindre les 80 000 à l’horizon 2020 ». Concernant le chiffre attendu pour 2010 (20 000 cas), il a estimé que « 30% de ces malades nécessiteront une greffe de rein, 55% des séances d’hémodialyse au niveau des cliniques et 10% nécessiteront une dialyse péritonéale ».

Seuls 3 à 4% des malades bénéficient actuellement d’une greffe rénale, opération qui demeure onéreuse, fait-il savoir en précisant que l’insuffisance rénale provoque une anémie conduisant à l’impuissance sexuelle. S’agissant des nombres d’insuffisants rénaux ayant bénéficié d’une greffe rénale, le Pr Rayane a avancé le chiffre de 495 cas, dont 116 en 2007. Abordant le bilan des malades pris en charge en Algérie depuis 30 ans, il a rappelé que la première hémodialyse a été effectuée en 1973, alors que les deux premiers centres d’hémodialyse ont été réalisés en 1978.

Par ailleurs, poursuit-il, la première intervention de greffe rénale en Algérie a été effectuée en 1986 au niveau du centre hospitalo-universitaire de Constantine, ajoutant que le nombre de centres assurant la prise en charge de cette catégorie de malades est de 200, répartis sur le territoire national, en attendant la réception de 90 nouveaux en cours de réalisation. Cependant, a-t-il déploré, certains centres privés s’abstiennent de prescrire le nouveau traitement pour prolonger les séances d’hémodialyse qui coûtent à l’Etat 6000 DA la séance.


El Watan