Introduction :
Ce sont des auxiliaires intra buccaux, Précieux dans la conduite du traitement orthodontique ; de ce fait on doit leur accorder une attention particulière.
Définition :
La traction intermaxillaire est une traction exercée par des élastiques tendues entre les deux arcades,et placés par le patient sur un dispositif fixe (Edjewise,Ricketts,Begg).
Ces élastiques sont présentés en différentes tailles et différentes épaisseurs suivant les forces désirables et fabriqués en latex, en caoutchouc, ou en silicone.
Avantages :
· Peuvent être mise et enlevés par le patient lui-même.
· Pas de nettoyage, sont jetés après usure.
· Pas d’activation par l’orthodontiste.
· L’activation est augmentée par les mouvements mandibulaires (mastication, phonation).
Inconvénients :
· La salive détruit peu à peu l’élastique qui gonfle et perd de son élasticité, de sa force.
· Lorsque les élastiques ne sont pas portés, les arcs continuent leur action mais de façon différente de celle pour laquelle ils avaient été placés.
· La force exercée n’est pas constante.
· Le patient peut les accrocher de façon erronée et provoque un bouleversement de l’ancrage.
· La négligence du patient peut retarder ou compromettre le traitement.
· Il faut donc bien instruire le patient sur la manière de port de ces élastiques.
Forces :
La plupart des fournisseurs orthodontiques proposent des élastiques étalonnés en onces (1ounce=28,35gr), Cependant ces forces ne sont pas constantes, et peuvent diminuer dans la salive
Les types de tractions inter-maxillaires :
A. Les élastiques obliques :
1. Elastique de classe II :
Définition:
élastique intermaxillaire oblique allant de la molaire inférieure à un dispositif en avant de la canine supérieure.
Disposition :
Au niveau de la molaire inférieur, l’élastique peut être accroché:
Lingualement : c’est ce que recommande Richetts dans sa technique.
Vestibulairement
Lingualement et vestibulairement, simultanément utilisant deux élastiques de classe II
Au niveau de la canine supérieure, l’élastique peut être fixé à:
Une ligature à boucle fixée sur l’attachement.
Une boucle ou un crochet incorporé à l’arc.
Biomécanique :
· L’arcade supérieure recule distalement.
· Les incisives deviennent plus verticales.
· Égression des incisives et ingression des molaires.
· La molaire subit une légère version corono-distale.
Indication:
· Pour le mouvements de translation distale de l’arcade sup.
· Pour la contraction du bloc incisif supérieur
· Pour le mouvement mésial de l’arcade inférieure.
· Pour ouvrir l’articulé.
· Pour verser les incisives inférieure Vestibulairement.
· Pour corriger la ligne médiane.
· Pour faire une rotation post de la mandibule.
Contre indications :
Ils sont formellement à exclure dans tous Les cas où le schéma squelettique est Open Bite, c’est-à-dire en excès vertical.
2. les élastiques de classe III :
Points d’ancrage
Fixés en postérieur au maxillaire (16 et 26)
et Fixés en antérieur à la mandibule (43 et 33).
Biomécanique:
Action sur l’arcade supérieure:
· L’arcade superieure fait une translation mésiale.
· Les incisives sup se versent Vestibulairement.
· La molaire superieure subit une version corono-mésiale.
· Égression des molaires > et ingression I >.
Action sur l’arcade inférieure
· L’arcade inférieure dans son ensemble réalise un mouvement distal.
· Les incisives inf font un mouvement de version linguale.
· La molaire inférieure fait une version corono-distale.
· Égression des incisives et ingression des molaires
Action sur L’occlusion:
· Les rapports d’occlusion se normalisent en position intercuspidienne correcte.
· Le plan d’occlusion bascule légèrement vers le haut au niveau antérieur
Action sur le schéma facial:
· La mandibule fait une rotation postérieure.
· Le menton s’abaisse et recule.
· Le sens vertical de l’étage inférieur de la face est augmenté.
Indication:
· Certaines anomalies de cl III.
· Mésialisation des secteurs postérieurs maxillaires.
· Correction de la déviation de la ligne médiane.
Contre indications :
Face longue.
Rotation postérieure.
Les élastiques obliques antérieurs
· Points d’accrochage: 12- 42 et 22- 32.
· Utilisation: Correction d’une déviation des milieux incisifs.
· Conséquence: bascule du plan d’occlusion dans le plan transversal
Les élastiques de CL II et CL III
Indications :
Correction des milieux.
Si cl. II d’un côté et cl; III de l’autre.
Contre-indications
Idem cl. II et cl. III
B. Les élastiques verticaux
Peuvent être : antérieurs, latéraux, vestibulaires, linguaux, carrés.
Rectangulaire En « U », En delta, En forme de « V » , En « M » en « W »
Indications :
Corrections des béances antérieures ou latérales après corrections de l’étiopathogénie.
Après chirurgie.
Contre-indication
· supraclusion des incisives .
· Lèvre supérieure courte et TIM aggravant le sourire gingival
· Hypo divergence.
C. Élastiques pour occlusion croisée
Point d’ancrage:
· Vestibulaire sur dents cuspidées
· Lingual sur dents antagonistes
· Vestibulaire sur les antagonistes controlatéral
Indications :
· Correction d’un articulé croisé latéral.
· linguoversion PM ou M< .
· vestibuloversion exagérée PM et M >.
Conclusion :
Ce sont de bons auxiliaires thérapeutiques ,Mais l’efficacité dépend de la coopération du patient.