L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Membres enregistrés : 5,082
Membre le plus récent : abderahmene
Pramipexole et lévodopa, plus qu’un effet additif
Il est habituel d’avoir à recourir au cours de l’évolution d’une maladie de Parkinson à un traitement conjoint par lévodopa et agonistes dopaminergiques, pour pallier les effets secondaires ou l’insuffisance de réponse à l’un ou l’autre de ces médicaments utilisés en monothérapie. Pour autant les interactions entre ces deux types de molécules sont mal connues.
Afin d’examiner les effets d’un agoniste dopaminergique, le pramipexole sur la réponse motrice à la lévodopa, une équipe de l’Oregon a recruté 13 patients (âgés de 30 à 80 ans) souffrant de maladie de Parkinson, traités par lévodopa et victimes de fluctuations motrices et de dyskinésies.
La vitesse de tapotement des doigts a été déterminée pour chaque malade avant administration de lévodopa (état OFF) et après deux heures de perfusion de lévodopa pour éviter la variabilité de l’absorption par voie orale (état ON). Pour être inclus dans l’étude, les sujets devaient avoir au minimum une amélioration de 10 % de la vitesse de tapotement en état ON.
Il s’agissait d’un essai croisé en double aveugle. Les malades ont été randomisés pour recevoir d’abord du pramipexole (1 mg, 3 fois par jour) pendant 4 semaines puis un placebo identique pendant 4 semaines, ou l’inverse. La réponse à la lévodopa a été examinée à la fin de chaque période de traitement. Le critère primaire de jugement était les modifications de la vitesse de tapotement des doigts (aire sous la courbe de l’évolution du nombre de tapotements par minute en fonction du temps) et les critères secondaires, l’évolution des dyskinésies et de la vitesse de marche. Au total les analyses ont pu être complètes pour 10 malades.
Les résultats montrent qu’en cas d’administration de pramipexole, la vitesse de tapotement des doigts après perfusion de lévodopa est augmentée par rapport aux chiffes obtenus initialement (avec une aire sous la courbe presque doublée) et sous pramipexole seul. De même le pic de vitesse de tapotement est plus important ainsi que la vitesse moyenne de marche. Enfin la réponse motrice à la lévodopa est plus rapide et plus prolongée. Cependant, on note une augmentation du score de dyskinésie après perfusion de lévodopa.
L’association au pramipexole augmente donc la réponse motrice à la lévodopa au-delà d’un simple effet additif. L’interaction probable entre les deux drogues rend compte d’un effet négatif possible sur les dyskinésies secondaires à la lévodopa, alors que le pramipexole ne provoque pas ce type d’effet en monothérapie. La décision d’une combinaison de ces deux traitements doit donc mettre en balance le gain au niveau de la fonction motrice et le risque d’accentuer d’éventuelles dyskinésies.
Dr Marie-Line Barbet, JIM
Brodsky M et coll.: Effects of a Dopamine Agonist on the pharmacodynamics of Levodopa in Parkinson Disease. Arch Neurol. 2010 ; 67 : 27-32