L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Empyème thoracique après pneumonie : une nouvelle indication pour la vidéo-chirurgie
La séquence habituelle : pneumonie bactérienne u94; réaction pleurale u94; empyème pleural est toujours d’actualité. Quarante pour cent des pneumonies s’accompagnent de réactions pleurales purulentes qui répondent bien à un traitement antibiotique pour 85 % d’entre elles mais 15 % se compliquent d’un empyème thoracique dont le traitement est chirurgical.
On classe ces réactions pleurales en 3 stades :
Stade I : épanchement pleural exsudatif sans cloisonnement ;
Stade II : pleurésie fibro-purulente avec cloisonnement lâche ;
Stade III : pleurésie purulente organisée et cloisonnée avec pachypleurite et engainement du poumon sous-jacent.
Le stade I se traite par une ponction ou un drainage en cas de volume important.
Les stades II et III sont d’indication chirurgicale. Il s’agit de nettoyer la cavité pleurale de tous les dépôts et débris fibrino-purulents, d’effondrer toutes les loges constituées et, si besoin, de peler le poumon de la gangue pleurale qui l’enserre pour lui rendre sa capacité de réexpansion normale.
La vidéo-chirurgie fait aussi bien et même mieux que la thoracotomie.
Une équipe (1) rapporte 308 cas de stades II et III dont 185 ont été traités en vidéo et 123 par thoracotomie.
Les deux groupes sont homogènes pour les types de lésions, les délais entre la pneumonie et la chirurgie, les traitements initiaux (ponction pleurale, drainage thoracique, traitement antibiotique).
Les résultats sont les suivants :
• Onze des 185 patients (6 %) traités par vidéo ont eu une thoracotomie de conversion pour des lésions trop évoluées car trop anciennes (> 4 semaines).
• Les pertes sanguines sont deux fois moins importantes en vidéo (c’est une chirurgie souvent hémorragique).
• La mortalité post-opératoire est de 1,2 %, uniquement dans le groupe thoracotomie.
• Huit patients ont été repris au bloc opératoire en raison de saignements et la morbidité globale est de 21 %.
• Pour trois patients opérés en vidéo l’empyème a récidivé; il n’y en a eu aucun avec la thoracotomie.
Pour le traitement des empyèmes pleuraux, la vidéo-chirurgie thoracique permet désormais de faire mieux que la chirurgie ouverte pour les douleurs et les complications postopératoires, la durée d’hospitalisation, l’amélioration des fonctions respiratoires, la reprise du travail etc …
Les résultats seraient encore meilleurs si les patients étaient vus plus tôt par le chirurgien. En effet 60 à 65 % des malades sont opérés plus de 3 semaines après avoir été admis à l’hôpital. Les lésions n’en sont que plus évoluées.
P.S : Une autre publication (420 patients dont 289 vidéo) (2) rapporte des résultats tout aussi favorables.
Dr Roland Charpentier, JIM
1) Cardillo G et coll. : Chronic postpneumonic pleural empyema: comparative merits of thoracoscopic versus open decortication. Eur J Cardiothorac Surg., 2009 ; 35 : 914-918
2) Tong BC et coll. : Outcomes of VATS decortication. Ann Thorac Surg 2010; 89: 220-5