L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Des bactéries inquiétantes dans la poudre de lait
Les bactéries du genre Clostridium sont des bacilles anaérobies qui forment des spores. Leur habitat naturel est le sol et aussi la flore intestinale. Leur pathogénicité est liée à la production de toxines : neurotoxines du botulisme (Clostridium botulinum) et autres toxines des C perfringens, difficile, butyricum. Le botulisme infantile est ainsi aux USA la forme la plus répandue des infections à C Botulinum. Le miel en est une source bien documentée qui contre-indique son utilisation chez les nourrissons.
Au Royaume Uni, un cas de botulisme consécutif à la consommation de lait en poudre a été publié : 4 souches de C botulinum type B sporulées ont été isolées dont 2 avaient colonisé l’enfant. Les souches peuvent être distinguées entre elles par des techniques d’amplification du polymorphisme de taille des fragments et par électrophorèse en champ pulsé. L’ubiquité des Clostridium et le caractère complexe de ces techniques expliquent les difficultés des enquêtes épidémiologiques.
En Californie, la poudre de lait de 19 nourrissons atteints de botulisme a été analysée à partir des boites de lait utilisées les 4 semaines précédentes. Les marques ont été désignées par des chiffres, I et II étant les plus fréquentes et III, IV, V les plus rares. Des précautions draconiennes pour éviter les contaminations externes par les récipients et dans le laboratoire sont détaillées dans l’article. Tous les isolats de Clostridium ont été identifiés après culture anaérobie et biologie moléculaire.
Au total, 39 échantillons ont été analysés dont 30 avaient été recueillis auprès des familles des 19 enfants atteints de botulisme et 9 avaient été obtenus à partir de laits achetés directement. Au total il y avait 20 échantillons de la marque I (fournis par les familles), 13 de la marque II (5 fournis par les familles et 8 achetés), 2 de la marque III (un fourni par les familles et un acheté), 4 des marques IV et V tous fournis par les familles.
Des spores de Clostridium ont été mises en évidence dans 5 des 30 (17 %) échantillons consommés par les malades et dans 7 des 9 échantillons des produits achetés (78 %). Les souches les plus fréquentes étaient C sporogenes puis butyricum et au moins 10 autres espèces de Clostridium habituellement présents dans les sols. Aucune de ces souches n’était « neurotoxinogène ». Leur concentration a été estimée entre 1,1 à plus de 23 pour 100 g de poudre. Le C sporogenes est physiologiquement comparable au C botulinum à l’exception notable de l’absence de neurotoxine. Ces souches partagent les mêmes réservoirs : les sols et la poussière. Potentiellement, des spores de Clostridies neurotoxigènes pourraient être présentes dans les laits en poudre. Il a été montré qu’une poudre de lait n’est pas stérile et ne peut être stérilisée comme dans l’exemple du Cronobacter sakazakii.
Pr Jean-Jacques Baudon, JIM
Barash JR et coll. : Presence of soil-dwelling clostridia in commercial powdered infant formulas. J Pediatr 2010; 156: 402-8