L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Des liens entre fatigue et atrophie corticale au cours de la SEP
La fatigue est à la fois fréquente et handicapante chez les patients atteints d’une sclérose en plaques (SEP). Plusieurs facteurs pathogéniques entrent certainement en ligne de compte. Selon certaines théories et/ou hypothèses, les lésions démyélinisantes pourraient affecter le circuit cortico-striato-thalamo-cortical. A ce titre, existe-t-il une relation entre l’asthénie et l’atrophie de la substance grise corticale, mais aussi sous-corticale ? Une étude cas-témoins inspirée par le NIH (National Institutes of Health) permet de répondre partiellement à cette question. Elle a inclus 23 patients atteints d’une SEP authentifiée et 24 témoins, tous volontaires et appariés selon l’âge et le sexe.
Tous les participants ont bénéficié d’une IRM encéphalique, le champ magnétique étant de 3,0 Tesla. La fatigue a été évaluée au moyen d’une échelle spécifique (Modified Fatigue Impact Scale) et la dépression à l’aide d’une autre échelle (Center for Epidemiologic Studies Depression Scale).
Une association a été recherchée entre l’intensité de la fatigue et les anomalies neuro-anatomiques suivantes :
1) volume du thalamus et des noyaux gris centraux ;
2) épaisseur corticale des lobes frontaux et pariétaux ;
3) uniquement dans le groupe des malades : volume lésionnel en T2, volume de la substance blanche
La comparaison intergroupe a révélé que la fréquence de la fatigue était significativement plus élevée chez les patients que chez les volontaires sains (p=0,04), même en prenant en compte les troubles dépressifs éventuels. Une relation également significative a été mise en évidence entre l’épaisseur corticale du lobe pariétal et les scores corrélés à la fatigue au travers de l’échelle précédente (r = – 0,50, p =0,01), ce qui expliquerait 25 % de sa variance. En fait, seul le cortex pariétal postérieur a été significativement associé aux scores permettant une évaluation semi-quantitative de la fatigue. Les autres aires pariétales n’ont été nullement impliquées dans de telles relations.
La sclérose en plaques, dans certaines de ses formes cliniques, pourrait comprendre une atrophie du cortex pariétal assez étroitement associée à la fatigue survenant au cours de cette maladie. Or, le cortex pariétal postérieur est une aire cérébrale étroitement impliquée dans les performances motrices et l’intégration de l’information provenant de diverses sources. Les résultats quelque peu préliminaires de cette étude cas-témoins suggèrent que les dysfonctionnements moteurs au cours de la SEP pourraient passer, au moins en partie, par certaines aires cérébrales spécialisées, en l’occurrence le cortex pariétal postérieur. En corollaire, la fatigue pourrait survenir en s’inscrivant au sein de ces circuits neuronaux.
Dr Philippe Tellier, JIM
Pellicano C et coll. : Relationship of Cortical Atrophy to Fatigue in Patients With Multiple Sclerosis. Arch Neurol 2010 67 : 447-453.