L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Instabilité des cellules souches reprogrammées
Les cellules souches, dont le potentiel est formidable dans les domaines de la régénération d'organes endommagés ou de la transplantation d'organes, existent sous deux formes : les cellules souches embryonnaires et les cellules souches induites. Ces dernières, créées notamment à partir de cellules somatiques, permettent de s'affranchir de l'emploi d'embryons, et d'éviter de créer de réels problèmes d'éthique. Deux équipes suisses, de l'université de Genève et de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en collaboration avec des chercheurs de l'Institut européen d'oncologie de Milan, viennent de lever un nouveau voile sur l'évolution de ces cellules souches reprogrammées, dans une étude publiée par la revue britannique Cell Death and Differentiation [1].
Les études ont été menées chez la souris. Trois protocoles distincts de création de cellules souches induites ont été utilisés par les biologistes : la reprogrammation de cellules mammaires en cellules mammaires souches par l'expression du gène c-Myc, et la reprogrammation de cellules du fibroblaste (tissu conjonctif) en cellules souches pluripotentes, soit par l'expression des trois gènes Oct4, Sox2 et Klf4 (gènes SOK), soit par l'expression des gènes SOK plus du gène c-Myc. L'analyse des cellules souches dérivées par ces voies a révélé le développement de plusieurs types d'aberrations génomiques, d'amplification et de déletion de gènes ; ces mutations génétiques étant semblables à celles de cellules cancéreuses. Ces instabilités génomiques semblent indiquer que ce sont les gènes utilisés pour la reprogrammation eux-mêmes, et tout particulièrement le gène c-Myc, qui sont responsables de ces évolutions, comme le soulignent les auteurs : "Les techniques les plus efficaces pour récréer des cellules souches se basent sur des gènes oncogènes ; or il a été prouvé que ceux-ci peuvent induire des instabilités génétiques". La médecine régénérative devra donc attendre que de plus amples expériences soient menées sur les cellules souches reprogrammées avant de pouvoir les utiliser.
[1] C. E. Pasi & al., "Genomic instability in induced stem cells", Cell death and differentiation, 11 février 2011 : http://www.nature.com/cdd/journal/vaop/ncurrent/full/cdd20119a.html
[2] Communiqué de presse de l'EPFL, 21 février 2011 : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/KsgkR
[3] Le Temps, 1er mars 2011 : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ItXfk